Le #NFP se désiste pour qu' Elisabeth_Borne "49.3" puisse battre le #RN !!!
Quelle humiliation ! C'est fou !
Si avec ça vous ne comprenez toujours pas, on ne peut plus rien pour vous.
Le #NFP se désiste pour qu' @Elisabeth_Borne "49.3" puisse battre le #RN !!! Quelle humiliation ! C'est fou ! Si avec ça vous ne comprenez toujours pas, on ne peut plus rien pour vous. pic.twitter.com/iLIrZW6R1Y
— Salim Laïbi - LLP (@LLP_Le_Vrai) July 1, 2024
L’ancienne Première ministre Elisabeth Borne va-t-elle être réélue dans la 6e circonscription du Calvados? Une circonscription révélatrice de plusieurs tendances au premier tour des législatives. D'abord, le recul de l’ancienne majorité. Il y a deux ans, Elisabeth Borne était arrivée en tête au premier tour avec 34% des voix. Deux après, elle perd 6 points, à 28,93%. Elle est donc largement devancée par le candidat du Rassemblement National Nicolas Calbrix qui obtient 36,26% des voix, 15 points de plus qu’il y a deux ans…
Quant à la gauche, elle était représentée par un jeune candidat LFI de 24 ans, Noé Gauchard. Il y a deux ans, il avait obtenu 24% des voix, et ce dimanche 23%. Un score qui le qualifie pour le deuxième tour, en troisième position dans une triangulaire. Sauf qu’il va se désister.
ELISABETH BORNE REMERCIE LE CANDIDAT DE LFI
Noé Gauchard a été informé ce dimanche après-midi de la consigne de son parti. Les candidats LFI arrivés en troisième position doivent se désister pour faire barrage au Rassemblement national. Ce qu’il va faire, comme il l’a annoncé sur BFMTV. Il a téléphoné à Elisabeth Borne pour l’informer de son retrait. Et elle l’a remercié.
Mais le paradoxe, c’est que ce jeune candidat mélenchoniste appelle donc à voter pour Elisabeth Borne, la Première ministre qui a mis en œuvre la réforme des retraites que LFI a férocement combattue. Ça fait mal au cœur, dit-il, mais c’est une question de valeur.
Le résultat, en tout cas, c’est qu’Elisabeth Borne, largement devancée au premier tour, garde des chances de l’emporter au deuxième tour.
Législatives 2024 : déjà plus de
150 désistements pour contrer le RN au
second tour
Pour discuter de ces désistements, Emmanuel Macron, qui a appelé dimanche à un "large rassemblement clairement démocrate et républicain", a convoqué ses ministres à l'Élysée ce lundi midi, alors que la majorité est divisée sur la conduite à tenir. À gauche, les partis ont déjà donné comme consigne à leur candidat en troisième position de se retirer. Quels candidats se sont retirés à gauche et dans la coalition présidentielle ? Tour d'horizon des désistements connus ce lundi.
Plus de 150 désistements recensés
Selon un décompte de l'AFP, plus de 150 candidats de gauche ou macronistes qualifiés pour le second tour des législatives se sont déjà désistés ce lundi. Ces candidats sont engagés dans des triangulaires et sont arrivés en troisième position. Sur les 155 désistements recensés, 104 sont ainsi rattachés au NFP, dont 38 insoumis, 28 socialistes, 20 écologistes, 16 communistes, ainsi qu'un candidat Place publique et un autre de Générations. C'est plus du double de la majorité sortante, dont 48 candidats ont jeté l'éponge à ce stade, parmi lesquels 35 Renaissance, 6 Modem, 6 Horizons et un UDI.
Les voix dissonantes du camp présidentiel
Mais la majorité sortante peine à s'exprimer d'une seule voix sur les désistements, notamment quand cela applique de soutenir un candidat La France insoumise. Il y a ceux qui font "du cas par cas" comme la présidente sortante de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet, ou ceux qui ne veulent "ni du RN, ni de LFI", comme Édouard Philippe ou Bruno Le Maire. Une position dénoncée ce lundi matin par la patronne des Écologistes Marine Tondelier : "C'est un comportement de lâche et de privilégié. Ils ont choisi le déshonneur, ils auront le déshonneur et la défaite."
Des candidats entendent d'ailleurs se maintenir, estimant soit qu'ils ont davantage de réserves de voix que la gauche, soit que leur retrait favoriserait le RN comme Loïc Signor dans le Val-de-Marne. C'est aussi le cas de la ministre déléguée chargée des Collectivités, Dominique Faure, en Haute-Garonne.
Les candidats du NFP qui se désistent
Du côté du Nouveau Front populaire, les partis ont déjà donné comme consigne à leur candidat en troisième position de se retirer, avec une différence toutefois pour LFI pour qui cette règle ne vaut que pour les cas où le RN est en tête. Le candidat insoumis Noé Gauchard s'est ainsi retiré au profit de l'ex-Première ministre Elisabeth Borne, deuxième derrière le RN dans le Calvados. La candidate écologiste Celline Gacon s'est retirée en Haute-Loire pour favoriser Laurent Wauquiez (LR) qui n'a que deux points d'avance sur le RN. La socialiste Nadia Faveris en Eure-et-Loir se sacrifie pour le Républicain Olivier Marleix.
Allan Popelard, candidat LFI officiel dans la 5e circonscription des Bouches-du-Rhône, a confirmé lundi qu'il se retirait au profit d'Hendrik Davi, le député insoumis sortant, arrivé devant lui au premier tour et qui, comme quatre autres élus sortants du parti, n'avait pas été réinvesti. La candidate du Nouveau Front populaire (NFP) Hella Kribi-Romdhane, arrivée derrière le socialiste Jérôme Guedj, opposé à l'union, dans la 6e circonscription de l'Essonne, a annoncé lundi s'être désistée pour "faire barrage à l'extrême-droite". En Franche-Comté, cinq candidats du Nouveau Front Populaire (NFP) ont annoncé leur désistement.
Par ailleurs, la candidate insoumise Leslie Mortreux s'est finalement désistée dans la circonscription du Nord de Gérald Darmanin qui a devancé de peu le RN.
Vers une grande coalition des communistes à LR ?
En l'état, les projections des instituts de sondage anticipent une large majorité relative pour les troupes de Jordan Bardella. Mais elles doivent être prises avec précaution, car elles ont été faites avant les désistements. "Même si les électeurs ne suivent pas les consignes mécaniquement de leurs responsables politiques, on aura un effet qui jouera plutôt en défaveur du RN", a commenté le directeur général délégué d'Ipsos-Talan Brice Teinturier. Selon le politologue, "le point de départ est plutôt sur une majorité relative qu'une majorité absolue".
Pour contrer une majorité relative du RN, plusieurs responsables de l'actuelle majorité, comme Yaël Braun-Pivet, ont déjà appelé à une "grande coalition" des communistes à LR au lendemain du 7 juillet. Mais le patron du PS Olivier Faure a refusé ce lundi d'être "le supplétif d'une majorité en déroute", posant ses conditions pour une éventuelle "majorité de projets" des "forces républicaines".
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