la date de l'éruption du volcan en Islande ne peut pas être prédite
La ville de Grindavik, 4.000 habitants, dans le sud-ouest de l'Islande, a été totalement évacuée ce week-end en raison d'une activité sismique qui a stupéfié les géologues.
Une éruption pourrait intervenir dans les prochaines heures ou prochains jours.
Des fissures sur une route de Grindavik (Islande), apparues en raison de l’activité volcanique, le 11 novembre 2023. RUV / RAGNAR VISAGE / VIA REUTERS
Réveil inquiétant d’un volcan en Islande. C’est un phénomène inédit pour un pays pourtant habitué à l'activité volcanique: vendredi, 500 tremblements de terre ont été enregistrés dans la région de Grindavik, à une quarantaine de kilomètres de la capitale Reykjavik.
Des séismes de faible puissance, mais qui ont fait trembler les murs, cassé des objets. Et 500 dans la journée, ça veut dire un toutes les trois minutes. De quoi faire stresser…La ville de Grindavik a finalement été entièrement évacuée ce week-end. Les 4.000 habitants ont dû trouver refuge ailleurs.
A l’origine de tout cela, une énorme quantité de magma qui remonte vers la surface. C'est de la roche en fusion à plus de 1.000 degrés. Depuis quelques jours, une accumulation avait été repérée à 5.000 mètres de profondeur, mais soudain, ce magma est remonté vers la surface à une vitesse qui a stupéfié les géologues. Il n’est plus désormais qu'à 800 mètres de profondeur. Cette remontée a provoqué les séismes et une fissure de 15 kilomètres de long que l’on peut voire traverser les routes.
D’ici quelques heures ou quelques jours, on s’attend à une éruption volcanique quelque part le long de cette fissure. Une éruption en mer est aussi possible… L’Islande compte 33 volcans en activité, et ce qui devrait se passer, c’est la naissance d’un nouveau. Avec une activité qui pourrait durer des décennies, voire des siècles.
Une situation localement inquiétante, un risque international aussi?
Une situation d'autant plus inquiétante que Grindavik, située à environ 40 kilomètres au sud-ouest de la capitale Reykjavik, est proche de la centrale géothermique de Svartsengi, principal fournisseur d'électricité et d'eau pour 30.000 habitants de la péninsule de Reykjanes (tout le sud-ouest de l'île).
On va également suivre cela de près en France parce que l’on se souvient de ce qui s'était passé en 2010: une très forte éruption d’un volcan au nom imprononçable -l'Eyjafjallajökull- avait provoqué un nuage de poussière qui avait entraîné la fermeture de tous les aéroports d'Europe et cloué au sol tous les avions. 100.000 vols avaient été annulés et 10 millions de voyageurs s'étaient retrouvés bloqués.
Cinq cents tremblements de terre
La ville est également proche de la centrale géothermique de Svartsengi, principal fournisseur d’électricité et d’eau pour 30 000 habitants de la péninsule de Reykjanes.
L’Office météorologique islandais a déclaré que cinq cents tremblements de terre avaient été enregistrés dans la région entre 19 heures (heure de Paris) vendredi et 7 heures samedi, dont quatorze d’une magnitude supérieure à 4.
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