À l’occasion d’un exercice chez Arkema à Mont, un message d’alerte sera envoyé sur les smartphones des personnes se situant dans le périmètre concerné.
« C’est une petite révolution. On a hâte de l’utiliser » nous confiait il y a un mois Jean-François Vassiliades, chef de service interministériel de défense et de protection civiles à la préfecture. Finalement, il n’aura pas attendu très longtemps.
Le déploiement du dispositif FR-Alert, que nous présentions mi-octobre, est effectif désormais dans toute la France, et sera notamment expérimenté pour la première fois en Béarn, en conditions réelles, jeudi prochain en matinée, à l’occasion d’un exercice de sécurité chez Arkema à Mont.
Les Pyrénées-Atlantiques ont la particularité de cumuler tous les risques de catastrophe naturelle ou technologique. Avec des aléas qui semblent gagner en fréquence. Les autorités tentent de mieux sensibiliser le citoyen, qui apparaît encore peu intéressé.
Pour rappel, ce système, qui se veut « intrusif », permet d’envoyer en moins de deux minutes un message sur les smartphones, non plus aux personnes concernées, mais au secteur concerné, via les antennes relais. Et cela fonctionne même si le téléphone est en veille ou en mode avion.
Par exemple jeudi, en matinée, dans le périmètre qui sera déterminé par la préfecture, les appareils des personnes à proximité vibreront et sonneront avec une sonnerie inhabituelle. Le message qui doit s’afficher, en français, anglais et espagnol, sera clair et devra être suffisamment anxiogène. Aucune action de l’usager ne sera requise cette fois.
En complément des autres canaux
Ce dispositif vient en complément des autres canaux d’alerte qui restent d’actualité. Mais cette fois, plus besoin d’aller chercher l’information, elle viendra directement à l’usager. Ici, c’est un accident industriel qui sera simulé (et plusieurs sirènes seront aussi déclenchées au cours de l’exercice de sécurité civile).
Mais le dispositif FR-Alert concernera tous les autres événements d’une gravité certaine, comme les intempéries ou les attentats. FR-Alert ne sera déclenché que de façon exceptionnelle, pour ne pas banaliser la démarche.
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