Le gouvernement n’en finit pas de supprimer ce qu’il reste de soignants et de lits, quand la pénurie est déjà très bien entamée avec 15.000 soignants suspendus, 3.000 démissionnaires et 17.600 lits fermés. Pourra-t-il encore accuser les non-vaccinés de ce désastre du manque de lits et de soignants ?
Le campus hospitalo-universitaire Grand Paris-Nord, prévu pour 2028 à Saint-Ouen, est un projet de 1,3 milliard d’euros qui remplacera les actuels hôpitaux Bichat à Paris et Beaujon à Clichy. Cette fusion coûteuse réduira le nombre de lits (305 en moins). Plusieurs associations et syndicats ont déposé un recours devant le tribunal administratif de Montreuil contre ce projet fou qui coûtera au final plus d’argent pour moins de soins. Samira, infirmière et déléguée syndicale CGT à l’hôpital Bichat : « Les chiffres donnés par l’AP-HP, c’est moins 300 lits, un chiffre d’ailleurs confirmé par un courrier du cabinet du président la République ».
L’infirmière regrette par ailleurs que les informations soient diffusées au compte-gouttes. « On a appris la semaine dernière que le service d’hépato-gastro verrait, dans le nouvel hôpital, son nombre de lits réduits de moitié. Alors, si vous avez une hémorragie digestive, on ne pourra peut-être pas vous prendre en charge », se désole-t-elle.
Alors que Bichat et Beaujon n’arrivent pas à prendre en charge un patient sur trois qui consulte aux urgences, comment cela va-t-il se passer avec le nouveau projet du gouvernement avec Grand Paris-Nord et ses 305 lits en moins ? La situation est catastrophique dans les hôpitaux français où les malades meurent à même le sol, comme en témoigne Claudine sur RMC : « Après 11 heures aux urgences sans prise en charge, mon mari est mort par terre comme un chien ! » Malgré l’extrême urgence, le président Macron affirme ne pas vouloir réintégrer les soignants non-vaccinés et ferme des lits.
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