« Big Brother » s’installe mais qu’on nous fasse pas miroiter des merveilles non plus ! L’identification sur internet se met en place, comme en Chine, fini la liberté d’expression, nous allons être surveillés, et quand on le disait dans le passé, certains y voyaient de la paranoïa…
Une loi d'expérimentation fixerait les conditions dans lesquelles la reconnaissance biométrique pourrait être utilisée.
Une caméra de surveillance sur les bords de la Seine, le 22 avril 2022. (LILIAN CAZABET / HANS LUCAS / AFP) Une caméra de surveillance sur les bords de la Seine, le 22 avril 2022. (LILIAN CAZABET / HANS LUCAS / AFP)
FRANCE: Tous fichés à 15 ans
= la loi votée dans l’indifférence générale
#FRANCE : Le #gouvernement
prépare sa nouvelle application
d'identité numérique -
Le décret a été publié quelques heures seulement après le second tour de l'élection présidentielle. Ce 26 avril, Jean Castex et Gérald Darmanin ont signé un texte autorisant la création d'un nouveau système baptisé Service de garantie de l'identité numérique (SGIN).
Progrès ou recul des libertés publiques ? Un groupe de travail de la commission des Lois du Sénat a présenté mercredi 11 mai un rapport sur la reconnaissance faciale en l'assortissant de 30 propositions, à commencer par une loi d'expérimentation de trois ans.
>> Covid-19 : et si la France avait attrapé le virus de la surveillance ?
Lors d'une conférence de presse, les trois rapporteurs, Marc-Philippe Daubresse (LR), Jérôme Durain (PS) et Arnaud de Belenet (Union centriste), ont fait valoir qu'il ne s'agissait pas d'utiliser la reconnaissance faciale de façon large, mais "au cas par cas, avec limitation géographique et dans le temps".
Les rapporteurs de la mission d'information sur cette problématique ont insisté sur le fait qu'ils avaient érigé des "lignes rouges" à l'utilisation de cette technologie. "80% de notre rapport est consacré aux lignes rouges", a renchéri Marc-Philippe Daubresse, en soulignant que le rapport avait été voté "à l'unanimité".
"Des cas restreints, contrôlés et encadrés"
Parmi les principales propositions destinées à "écarter le risque d'une société de surveillance" figure la fixation des "lignes rouges au-delà desquelles aucun usage de la reconnaissance faciale ne pourrait être admis à l'instar des lignes rouges fixées en matière de bioéthique". Il y a aussi la création d'un cadre pour "assurer le contrôle et l'évaluation des expérimentations mises en oeuvre".
La loi d'expérimentation de 3 ans fixerait les conditions dans lesquelles la reconnaissance biométrique pourrait être utilisée. "Ce serait une loi d'expérimentation sur des cas restreints, contrôlés et encadrés", a affirmé Jérôme Durain. Il a pris l'exemple d'accès à des sites qui se ferait sur la base "d'une liste d'autorisations". Il a évoqué aussi la "video surveillance intelligente pour la recherche de paquets abandonnés".
"On ne va pas comparer en temps réel les 28 000 fichés S avec 30 000 personnes qui entrent dans un stade !", a poursuivi Marc-Philippe Daubresse. Et de résumer son crédo : "Pas de surveillance tout le temps et largement".
Le Sénat veut écarter le risque d’une société de surveillance
Son rapport sur la reconnaissance biométrique esquisse un cadre légal pour des technologies très intrusives.
Préserver nos intérêts économiques en développant des outils techniques français qui améliorent la sécurité sans nuire aux libertés. Tel est l’enjeu du rapport piloté par la commission des lois du Sénat sur la «reconnaissance biométrique dans l’espace public». D’emblée, la mission d’information à l’origine de ce document d’une centaine de pages assure émettre ses «trente propositions pour écarter le risque d’une société de surveillance».
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