Edouard Philippe, François Bayrou, Richard Ferrand et Stanislas Guérini lors d'une conférence de presse ce jeudi 5 mai. Un quatuor masculin, qui hérisse sur le plan de la parité. (Photo STEPHANE DE SAKUTIN via AFP)
Législatives : LREM se renomme Renaissance
= Phoenix, transcendance, N.O.M. DAVOS Babel antichristique
(Maître Confucius)
À quelques semaines des législatives, la majorité présidentielle tente de faire sa mue. Le parti est rebaptisé Renaissance tandis que la "maison commune" bâtie avec le Modem et Horizons s'appelle désormais Ensemble. Une façon d'acter l'accord entre toutes les composantes de la majorité.
Changer de nom à quelques semaines des législatives. Alors qu'Emmanuel Macron a promis un "renouvellement complet" lors de son meeting de l'entre-deux tours à Marseille, la révolution présidentielle commence par une évolution langagière: La République en marche va être rebaptisée Renaissance. Stanislas Guérini, le patron du parti, l'a annoncé ce jeudi lors d'une réunion avec les pontes de la majorité qui réunit François Bayrou, Edouard Philippe et Richard Ferrand.
"Une refondation de LaREM"
Ce nom a déjà été utilisé lors de la campagne des élections européennes puisque la liste portée par Nathalie Loiseau, alors ministre des affaires étrangères, s'appelait justement Renaissance.
"C'est bien un changement de nature et de nom que nous initions. Il s'agit d'une refondation de LaREM pour bâtir un parti présidentiel", a d'ailleurs expliqué Stanislas Guérini.
Autre changement: le nom de la "maison commune" qui réunit actuellement le Modem, Agir, Horizons, et LaREM. Baptisée Ensemble citoyens en novembre dernier, elle est renommée Ensemble. De quoi y avoir un clin d'œil à "Avec vous", le slogan de campagne d'Emmanuel Macron et une façon de sceller l'entente aux législatives entre ces différents partis, malgré de fortes tensions entre Édouard Philippe et la macronie.
"Ensemble" aura un candidat dans quasiment chacune des 577 circonscriptions. Une exception cependant: celles dans lesquelles il faudra faire barrage à l'extrême droite. Environ 200 premiers candidats seront dévoilés en fin d'après-midi. Les différentes composantes de la majorité se réuniront mardi prochain au Docks d'Aubervilliers pour un séminaire de "team building" autour de tous les candidats investis.
Législatives: sur cette photo de proches d'Emmanuel Macron, une absence fait beaucoup réagir
POLITIQUE - “Encore une démonstration du Sans Nous”. C’est un quatuor exclusivement masculin qui a présenté ce jeudi 5 mai les grandes lignes de la campagne de la majorité aux législatives. Une absence de parité dénoncée sur les réseaux sociaux et vite repris par l’opposition.
Mur végétal, immenses lettres “Avec Vous” et Édouard Philippe, François Bayrou, Richard Ferrand et Stanislas Guérini. Voilà pour le décor de la conférence de presse de la majorité.
Personne ne manque à l’appel ? Si, les femmes, comme l’ont souligné nombre de journalistes, avant que Jean-Luc Mélenchon ne s’en saisisse. “Sinistre réunion non mixte en plein virilisme du regard. L’Union Populaire sera paritaire tout le temps et partout”, tacle le chef de la France Insoumise.
″À elle seule, cette photo dit l’hypocrisie incroyable d’un Emmanuel Macron et d’une LREM qui aurait ‘compris’ et ‘changé’”, dénonce de son côté Sandrine Rousseau, militante écoféministe et candidate NUPES dans le 13e arrondissement de Paris. “La renaissance du vieux monde sans les femmes”, abonde Leïla Chaibi, eurodéputée LFI, étrillant le nouveau nom du parti présidentiel.
Pas mieux à gauche ?
En réaction à cette photo - et sans doute aussi dans une logique de stratégie électorale - Jean-Luc Mélechon a promis que “l’Union populaire sera paritaire tout le temps et partout”. La volonté y est, mais qu’en est-il de la réalité?
Les discussions entre les partis de gauche ont été l’occasion de séries de photos des délégations, soigneusement choisies pour mener les négociations à gauche pour les élections législatives.
Les hommes sont nombreux: Pierre Jouvet pour PS, Julien Bayou chez EELV, Adrien Quatennens ou Manuel Bompart à LFI. Mais pas uniquement. Mathilde Panot et Manon Aubry chez LFI, Sandra Regol chez EELV ou encore Corinne Narassiguin du PS ont aussi eu leur siège à la table.
Toutefois, si le PS rejoint la bannière NUPES et qu’une photo de famille des chefs de la gauche est prise samedi 7 mai, elle risque bien d’être également exclusivement masculine.
Reste aussi à savoir si la parité se verra dans les listes, comme l’a promis Jean-Luc Mélenchon. Depuis 2014, la loi oblige en effet les partis à présenter des listes paritaires, faute de quoi les partis s’exposent à des sanctions financières. Ainsi, en 2018, la France insoumise a vu son aide publique amputée de 252.517 euros pour ne pas avoir présenté une liste paritaire aux législatives de 2017.
Le parti de Jean-Luc Mélenchon n’était cependant pas le seul épinglé. Faute de parités, le parti Les Républicains avait vu son enveloppe amputée de 1,78 million d’euros.
À voir également sur Le HuffPost: “La République En Marche” change de nom et devient “Renaissance”
Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.
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