Deux semaines de vacances de Noël, d’excitation des enfants, de construction de Lego, de cache-cache avec les cousins et les cousines… Certains parents avaient hâte de déposer leurs petits devant la grille de l’ école. Sauf que dimanche soir, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education, a décidé de modifier le protocole sanitaire des établissements scolaires.
Depuis lundi, les élèves de primaire devront se faire tester trois fois s’ils sont cas contact. Les parents devront ensuite attester par écrit sur l’honneur que les tests ont bien été faits et qu’ils sont négatifs. Mais Mathieu, un de nos lecteurs a eu une autre surprise lundi matin : « La maîtresse de mon fils va être absente toute la semaine, nous avons été prévenus de son non-remplacement le matin à 7h45… Pour une rentrée à 8h30. » 2022 commence bien.
« Plus d’autotest dans les pharmacies »
Maëlle nous raconte les difficultés que rencontrent les parents : « Aujourd’hui, un élève a été déclaré positif dans la classe de ma fille en CM1. Tous les parents ont été appelés pour venir chercher leur enfant et l’emmener se faire tester. Problème, le prochain rendez-vous pour un test en pharmacie n’est que jeudi à 15 h. Le nouveau protocole est ingérable car les rendez-vous de dépistages sont très longs à obtenir (…) Je suis en télétravail mais ce n’est pas le cas de tous les parents, et même en télétravail, ça reste compliqué de gérer tout ce nouveau processus. » Et pour compliquer l’affaire, il n’y a « plus d’autotest dans les pharmacies. Pour la classe de ma fille il en faudrait 50 ». Bienvenue dans le casse-tête de la rentrée d’hiver. « Casse-tête », le mot revient sans cesse dans les déclarations des parents qui ont répondu à notre appel à témoignages.
« Le nouveau protocole est lourd, compliqué pour les parents et les enfants. Il implique qu’ils se fassent tester une multitude de fois. Sauf que, les pharmacies sont engorgées, ne délivrent plus d’autotest et les files d’attente s’allongent… Sans oublier les attestations sur l’honneur qui sont très archaïques », désespère Elise. Même son de cloche du côté de Gaëlle : « Le casse-tête dans l’histoire : trouver un endroit pour faire tester ma fille. Les pharmacies ne le font plus ou très peu, les labos sont saturés. Alors c’est presque 50 km aller-retour pour le test, le tout pendant mon temps de travail. »
« Mes enfants n’en peuvent plus ! »
Deux ans après le début de la pandémie de coronavirus, les enfants et les parents enquillent les contraintes et les changements impromptus de protocoles. « L’école est un lieu où se propage le virus, c’est inévitable : la cantine, les couloirs bondés, les cours de sport ou de musique et la récréation où on se chuchote des secrets à moins de 3 cm » souligne Yasmine qui imagine déjà la scène à venir « Mes enfants connaissent, ils ne se laissent plus faire, et surtout pas 3 fois en quatre jours. Péniblement je vais réussir à leur chatouiller les narines une demi-seconde. Quelle mascarade ! » Christelle elle est au bord de la crise de nerfs : « Ces nouvelles mesures sont de trop. Déjà les masques toute la journée, mes enfants n’en peuvent plus ! Si malheureusement un cas positif arrive dans leur classe, je ferai le premier test… Mais ils ne retourneront pas à l’école, je ne veux pas leur imposer les deux autres tests à faire pour retourner dans leur classe. »
Au 17 décembre, date des derniers chiffres publiés sur les contaminations à l’école, plus de 50.000 élèves avaient contracté le virus en une semaine, soit 0,4 % du total des enfants, c’est peu, mais le variant Omicron change la donne. Plus contagieux, il se transmet rapidement chez les enfants. Ils sont pour la première fois, plus nombreux à être admis à l’hôpital.
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