Ces images ont été filmées ce vendredi au Swaziland (renommé aujourd'hui Eswatini), dernière monarchie absolue d'Afrique...
La milice réprime à balles réelles les manifestations...
Plusieurs manifestants ont été tués, internet a été restreint et les réseaux sociaux coupés...
L’Eswatini (ex-Swaziland), dernière monarchie absolue d’Afrique, a interdit les manifestations, jeudi 21 octobre, au moment où des médiateurs africains sont arrivés dans ce pays secoué par une vague de mouvements de protestation contre le régime.
« En raison d’une série de violences au cours des manifestations, j’ai donné l’ordre à toutes les municipalités d’arrêter de donner des autorisations pour organiser des manifestations », a déclaré au cours d’une conférence de presse le prince Simelane Dlamini, ministre des travaux publics. Jeudi, l’accès à l’Internet était limité et Facebook complètement hors service pour le deuxième jour.
Les employés des chemins de fer ont participé jeudi à de nouvelles manifestations. Un manifestant blessé mercredi par des tirs des forces de sécurité a succombé à ses blessures à l’hôpital, selon des syndicats, portant à deux le nombre des personnes tuées (et 80 blessés) pendant les manifestations dans ce pays le même jour.
Au moins 30 soignants sont actuellement traités pour des blessures par balles, a de son côté déclaré le syndicat des soignants. Selon lui, des infirmiers et d’autres salariés qui convergeaient mercredi pendant une manifestation à Mbabane ont « été confrontés à une démonstration de force sans précédent de la police et de l’armée ». « Ils ont été brutalement dispersés et éparpillés à travers la capitale. Alors qu’ils étaient en train de courir, ils ont été visés par des tirs à balles réelles », a ajouté la même source.
« Les images arrivant d’Eswatini sont très perturbantes et nous pouvons constater que la température politique est très élevée », a déclaré Jeff Radebe, le chef de l’équipe de médiateurs envoyée par la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), sur une chaîne de télévision sud-africaine. M. Radebe a souligné que les problèmes du royaume étaient « très complexes » et que son équipe était arrivée « avec un esprit ouvert, faisant en sorte d’entendre tous les points de vue » afin d’aboutir à « une solution durable ».
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