Philippe de Beauregard, maire de Camaret-sur-Aygues (Vaucluse), s'est vu interdire par la préfecture l'organisation de la procession de la traditionnelle fête patronale du village, alors que les rassemblements après le jeûne du ramadan seront autorisés, comme l'indique un courrier de la préfecture adressé aux maires de Vaucluse le 25 mars.
"Oui, la population est déçue puisque nous avions organisé, en partenariat avec la paroisse de Camaret, la fête de notre saint patron, saint Andéol, qui devait avoir lieu le 2 mai. Nous avons eu une réponse ferme, définitive et négative de la préfecture. Nous n'avons pas le droit d'organiser de procession, quelle qu'elle soit. Par ailleurs, nous apprenons que la fête musulmane du ramadan et les festivités qui ont lieu après le jeûne sont « open bar ». Il me semble qu'il y a deux poids deux mesures et qu'une fois de plus, on préfère s'attaquer aux catholiques plutôt qu'à d'autres communautés qui sont réputées moins malléables et politiquement plus sensibles."
La ville de Camaret est-elle la seule à être pénalisée ?
Je ne pense pas que cela soit propre à Camaret. Nous avons un partenariat très fort avec la paroisse de Camaret depuis des années, notamment autour de notre saint patron. Par conséquent, nous sommes directement visés.
Sa réaction au micro
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#Reconfinement : les célébrations
religieuses autorisées mais des
rassemblements familiaux à
proscrire
Emmanuel Macron n’a pas fait état de nouvelles contraintes sanitaires visant les célébrations religieuses lors de son allocution du mercredi 31 mars. Il a en revanche demandé que les festivités du mois d’avril – notamment Pâques et le début de Ramadan – ne soient pas l’occasion de rassemblements familiaux ou amicaux, comme pendant les fêtes de fin d’année.
Le Premier ministre a révélé au Parisien que les célébrations de Pâques seraient très limitées cette année en raison de la pandémie. Pas de repos dans la lutte contre la Covid-19, les restrictions ne seront pas assouplies le premier week-end d'avril. Jean Castex a même précisé : « Il n'y aura pas d'exception pour les repas de famille ». En d'autres mots, il est toujours très déconseillé de se réunir et de déjeuner avec des personnes autres que les membres d'un même foyer.
L'État recommande donc de ne pas organiser de grand repas ou même de chasse aux œufs qui rassembleraient de nombreux enfants.
En revanche, les croyants peuvent se réjouir : les offices religieux sont autorisés à Pâques, dès lors que les églises continuent à respecter les consignes sanitaires en vigueur : deux sièges laissés libres entre chaque personne ou entité familiale, un rang sur deux reste vide et masque obligatoire.
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Les représentants d'autres cultes se réjouissent également de cette décision, puisqu'elle suggère qu'une même autorisation sera accordée dans les jours ou les semaines à venir pour d'autres fêtes religieuses. Francis Kalifat, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), certifie que les mesures sanitaires sont prises au sérieux. « Il n'y a pas d'inquiétude. Il y a une acceptation, chacun comprend l'intérêt de ces mesures et le risque encouru. Pour les offices religieux, toutes les jauges ont été fixées en fonction du nombre de sièges disponibles. Il y a des préinscriptions, et lorsque c'est complet, c'est complet », affirme-t-il.
La Pâque juive est célébrée du 27 mars au 4 avril, et une partie des cérémonies se déroulent à la synagogue. Le Ramadan, qui soutient l'importance de la communion entre croyants et des rassemblements, se déroule lui du 13 avril au 12 mai.
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