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#Covid-19 — Les mesures d’#isolement et de désinfection excessive sont néfastes pour le microbiome humain

Publié par Brujitafr sur 4 Mars 2021, 14:45pm

Catégories : #ACTUALITES, #SANTE, #Coronavirus

#Covid-19 — Les mesures d’#isolement et de désinfection excessive sont néfastes pour le microbiome humain

Peninsula New Review
Sott.net
dim., 28 fév. 2021 14:24 UTC

Une grande partie des gens dans le monde restent isolés chez eux, évitent tout contact étroit avec les autres et désinfectent méticuleusement leurs mains et toutes les surfaces. Certains scientifiques soulignent toutefois que ces protocoles nécessaires en cas de pandémie pourraient avoir des conséquences imprévues.
© Inconnu
Toutes les lingettes antibactériennes et l’éloignement physique pourraient, à long terme, avoir des répercussions non mesurées sur nos microbiomes.Bien qu’il soit important de suivre les consignes de santé publique pour réduire la propagation du Covid-19, les experts affirment que l’usage de lingettes antibactériennes et l’éloignement physique pourraient, à long terme, avoir des répercussions sur nos microbiomes — la population de microbes qui vivent sur et dans notre corps.

 

B. Brett Finlay, microbiologiste à l’université de Colombie-Britannique, a déclaré que lorsque nous embrassons quelqu’un, voyageons dans un autre pays ou nous salissons les mains, nous acquérons de nouveaux microbes, et qu’en dépit du fait que certains microbes puissent nous rendre malades, d’autres sont bons pour nous : un microbiome riche et diversifié est essentiel à notre santé.

 

Selon B. Brett Finlay, la découverte de la pasteurisation à la fin du XIXe siècle a marqué le début d’un siècle de société « acharnée » à se débarrasser des microbes, ce qui a entraîné le déclin des maladies infectieuses. Il ajoute que le lien a pu être établi entre cette perte de diversité microbienne et des conditions telles que l’asthme, l’obésité, le diabète et les maladies cérébrales et cardiovasculaires.

 

Ainsi, et particulièrement au cours de la dernière décennie, des experts comme B. Brett Finlay, qui a co-écrit un livre intitulé Les microbes, nos alliés : Arrêtons d’aseptiser nos enfants, ont essayé de persuader les gens d’avoir un peu moins peur des microbes :

 

« Nous étions sur la bonne voie, nous commencions à réaliser que ces microbes sont bénéfiques. Peut-être que nous ne devrions pas tous les éliminer. Peut-être que nous devrions laisser nos enfants jouer dehors et peut-être que nous n’aurons pas à utiliser cinq fois du désinfectant pour les mains quand ils sont sur les terrains de jeux.

Puis le Covid a frappé et ça a tout chamboulé. »

 

B. Brett Finlay a récemment coécrit un article publié dans Proceedings of the National Academy of Sciences [PNAS, « Comptes-rendus de l’Académie nationale des sciences des États-Unis d’Amérique » – NdT] qui appelle à une étude plus approfondie de la manière dont cette longue période de confinement quasi-mondial a modifié nos microbiomes et pourrait, à long terme, affecter la santé humaine. Ce document est le résultat de discussions en cours au sein de l’Institut canadien de recherches avancées, dont Finlay est co-directeur. Il indique que nous pourrions voir des impacts sur l’immunité mondiale, les allergies et les taux de maladies comme l’asthme et le diabète.

 

Il souligne également que la pandémie de Covid-19 pourrait aggraver les inégalités sociales, les modifications du microbiome dépendant du fait qu’une personne vive dans un pays à revenu élevé ou faible et de son accès aux soins de santé, à l’eau potable, aux systèmes d’égouts et à une alimentation saine.

 

Mais Finlay a précisé que tout le monde peut promouvoir un microbiome sain tout en respectant les règles anti Covid-19 : passer du temps à l’extérieur, jardiner, faire de l’exercice, avoir une alimentation riche en fibres, éviter les antibiotiques inutiles et avoir des contacts physiques avec les membres de son foyer et ses animaux domestiques peuvent tous aider.

 

Kathy McCoy, directrice scientifique du Centre international du microbiome de l’université de Calgary, a déclaré qu’elle s’attendait à ce que l’attention intense portée à l’hygiène [ou dictature sanitaire ? – NdT] pendant la pandémie de Covid-19 ait un effet « spectaculaire » sur les microbiomes des individus. Elle ajoute que les microbiomes de la plupart des adultes en bonne santé et sans pathologie sous-jacente devraient « se rétablir » après la pandémie, à condition toutefois que ces personnes ne prennent pas de poids pendant cette période.

 

Mais elle a également déclaré que l’inégalité jouera un rôle majeur — les personnes amenées à travailler chez elles peuvent davantage cuisiner et manger des repas plus sains que d’habitude, tandis que celles qui ont perdu leur emploi pourraient devoir s’en remettre aux banques alimentaires ou à des aliments transformés bon marché.

 

Finlay et McCoy ont tous deux insisté sur le fait que les bébés nés pendant la pandémie pourraient en subir les conséquences tout au long de leur vie. Kathy McCoy a précisé que le début de la vie est une période importante pour le développement du système immunitaire par l’exposition aux microbes, et que les bébés nés par césarienne sont par défaut moins exposés aux bactéries importantes. Elle ajoute qu’aujourd’hui, avec la pandémie, les parents sont peut-être devenus hyper-vigilants lorsqu’ils donnent le bain à leurs bébés et nettoient leur maison ; et que par ailleurs, les bébés ont bien moins d’interactions avec les membres adultes de leur famille élargie ou d’autres nourrissons qui pourraient leur transmettre leurs microbes.

 

Commentaire : Le corps humain et le système immunitaire constituent un système extrêmement dynamique et complexe qui pour se développer et croître repose sur l’interaction avec des virus et des bactéries provenant d’autres personnes et de l’environnement. On ne peut pas surestimer le rôle important que les rétrovirus et les bactéries ont, tout au long de l’histoire, joué et continuent de jouer dans le développement de l’être humain. Voir « La véritable nature des virus », dans notre Focus Les preuves irréfutables de l’origine humaine du Sras-Cov-2.

 

Pourtant, avec des politiques comme l’isolement social (qui, s’il était de nécessité « sanitaire » ne s’appellerait même pas ainsi, et les mots ont un sens) et l’aseptisation « à mort » de notre environnement — pour cause d’un sur-média-politisé Covid-19 qui n’affectent qu’une très petite proportion de la population — nous causons des dommages incalculables à nous-mêmes et surtout aux générations futures. Que se passera-t-il lorsque nos défenses immunitaires affaiblies auront à faire face à une « vraie » pandémie ?

 

Source de l’article initialement publié en anglais le 22 février 2021 : Peninsula New Review
Traduction : Sott.net

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