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MOINS de BIENS PLUS de LIENS

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L'esprit est comme un parapluie = il ne sert que s'il est ouvert ....Faire face à la désinformation


#Chronique du trentième jour du mois de mars, en l’an de disgrâce 21: Où il est question de #science, d’un certain dîner et d’une longue attente ...

Publié par Brujitafr sur 31 Mars 2021, 05:09am

Catégories : #ACTUALITES, #POLITIQUE, #Coronavirus

#Chronique du trentième jour du mois de mars, en l’an de disgrâce 21: Où il est question de #science, d’un certain dîner et d’une longue attente ...
Les miasmes de la grippe pangoline, leurs cousins et apparentés, tout ce petit monde microscopique pullulait en Starteupenéchionne en cette fin du mois de mars. La croisade de la Sainte-Vaccine, faute de fioles, patinait. Le Roy tergiversait. Les grands médicastres, les savants, les érudits, les instruits, les doctes et les sages, en un mot tout l’aréopage de la science pressait instamment Notre Capricieux Bibelot de replacer le pays sous cloche. « Sire, l’heure est grave ! Confinez, confinez ! » ne cessaient de hoqueter ceux qui n’avaient plus leur couvert au Château et qui en étaient réduits à faire antichambre. Sa Morgueuse Versatilité, lassée de ces savants qui ne savaient que ratiociner et verbasser, avait tout simplement décidé de se passer d’eux. Ainsi l’Unique Grand Savant de la Startupenéchionne était-il désormais le Roy en personne.
 
Les courtisans et les gazetiers se pâmaient en narrant comment Sa Studieuse Grandeur s’était entourée de grimoires, qu’Elle compulsait fiévreusement toute la journée et même la nuit ! Le plus assidu à flatter son Souverain était monseigneur de la Blanche Equerre. Il courait les gazettes, répétant à l’envi : « le Roy a acquis une vraie expertise sur les sujets sanitaires. Ce n’est pas un sujet inaccessible pour une intelligence comme la sienne. » Notre Petit Morticole s’était en effet – ce en quelques semaines seulement - hissé au niveau de ces tristes et besogneux savants, lesquels avaient mis des dizaines et des vingtaines d’années à acquérir leur science. Monseigneur le duc d’Anfer, tout en feignant de s’en amuser devant les gazetiers, soignait son audience auprès du Roy, car il n’entendait point que monseigneur de la Blanche Equerre fût le seul à lui chanter louanges. Il le fit savoir par ces mots : « Un jour, Il pourra briguer l’agrégation d’immunologie ».
 
Tout allait donc pour le mieux en Startupenéchionne. Des maitres des escholes décidèrent d’ester en justice contre monseigneur de la Blanche Equerre, au motif qu’il mettait leurs pauvres vies en danger. Monseigneur s’en amusa et répliqua sur le fil de l’Oiseau Cuicuiteur par une chansonnette dans la langue de Shakespeare. Monseigneur le vicomte du Graumelon de la Jade d’Eau, qui s’enorgueillissait de ne pencher ni à dextre, ni à senestre - une gémellité qu’il avait là avec le Roy – s’avisa cependant que son heure était venue. Il convia à une petite sauterie tout ce que la Senestre comptait de partisans autoproclamés et de prétendues égéries afin de se faire adouber chef de ce camp dont il ne tenait cependant aucun des principes. Il entendait ainsi damer le pion à deux de ses comparses de la Faction des Jardiniers, le vicomte du Piolet et le chevalier du Marais, avec lesquels il était en délicatesse. Le duc de l’Amphore, chef de la Faction de la Rose, fut bien entendu convié, ainsi que le petit baron de Toutenamont, madame la duchesse de l’Ide-Aligot, madame la duchesse du Tôt-Cuira– l’ancienne Chambellane aux Balances du roi Françoué dit le Scoutère – tout comme madame du Laquais – qui avait été Grande Jardinière du Roy sous le règne du roi Jacquot. Elle s’y rendit, flanquée d’un certain monsieur du Gouvernail, un obscur Jardinier qui ne faisait parler de lui que lors des Petits Tournois.
Las ! Il fallut se résoudre à compter aussi au nombre des convives ce maudit Gracchus Mélenchonus, ce tribun qui parlait haut et fort, et avec qui l’on se gardait bien de se mesurer dans une joute verbale, de crainte de se voir écrabouiller. La chose était fort piquante car le dit Gracchus n’avait eu de cesse depuis des mois de prendre langue avec les unes et les autres afin d’évaluer les chances du camp de la Senestre au prochain Tournoi et de voir si l’on pouvait s’accorder. On n’avait même pas pris la peine de lui répondre. Par bonheur, monseigneur le vicomte de Graumelon convia des siens amis, d’anciens courtisans déchus, le petit monsieur de l’Orfelain, et Monsieur de Deuzedeufonquatre, un savant mathématicien qui avait osé défier le Roy au dernier tournoi des Bourgmestres, et affronter sa championne, la bien-aimée marquise de la Buse. Eût-il fallu inviter aussi le Grand Vizir Manolo ? Telle était la question qui tarauda le vicomte. Il lui fut alors rappelé les amitiés que Manolo avait entretenu dans la province assujettie de la Catalogne avec des nostalgiques du Caudillo.
 
Le Roy avait décidé qu’il ne déciderait de rien. On devait observer les augures, ces litanies de chiffres que Monsieur de la Salmonelle fournissait en quantité. Selon, Notre Astre Solaire délivrerait sa bonne parole ou il enverrait à sa place Son Premier Grand Chambellan, le baron du Cachesex, lequel serait alors contraint de faire sa causerie du jeudi le mercredi, ce qui ne laissait pas de mettre fortement dans l’embarras ce cher homme.
Ainsi en allait-il en Starteupenéchionne, à la fin du mois des fous, en cet an de disgrâce 21.
 
 
 

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M
J'adore, bien que je n'ai pu identifier, tous les personnages de cette saga. du roi Françoué dit le Scoutère génial. Merci pour ce bon moment de lecture.
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