Joseph DiGenova, un des membres de l'équipe de défense de Donald Trump. Tom Williams/CQ-Roll Call/Sipa U/SIPA
Une nouvelle saillie polémique d'un avocat de Donald Trump. Joseph DiGenova, un des membres de l'équipe de défense du président sortant chargée de mener la fronde judiciaire contre les résultats de l'élection présidentielle, était interrogé dans le podcast d'Howie Carr, un présentateur conservateur. Il s'y est attaqué à Chris Krebs, ancien patron républicain de la Cybersecurity and Infrastructure Security Agency, l'agence gouvernementale en charge de la probité des élections, limogé par Donald Trump pour avoir contesté ses accusations de fraude : «Quiconque pense que l'élection s'est bien passée, comme cet idiot de Krebs qui dirigeait la cybersécurité, ce type est un abruti de première classe. Il devrait être arrêté et écartelé. Sorti à l'aube et abattu.» Des propos violents rapportés notamment par Politico, alors que la défense de Donald Trump a perdu près d'une quarantaine de recours déposés dans plusieurs États et devant plusieurs instances.
Donald Trump avait limogé Chris Krebs par tweet, après que ce dernier avait certifié que l'élection du 3 novembre avait été «la plus sûre de l'histoire» du pays. «Il y a eu des inconvenances et des fraudes massives, dont des morts qui votent, des Observateurs non autorisés dans les bureaux de votes, des "bugs" dans les machines qui ont changé... des votes de Trump à Biden, des votes tarifs, et bien plus. Par conséquence, avec effet immédiat, Chris Krebs a été renvoyé.»
Joseph DiGenova, qui avait déjà défendu Donald Trump dans le cadre de l'enquête russe, fait partie de l'équipe de défense menée par Rudy Giuliani pour contester la défaite de Donald Trump. Ses propos ont provoqué la colère de Louis Clark, directeur exécutif du Government Accountability Project, une organisation qui protège les lanceurs d'alerte aux États-Unis : «Des menaces comme celles-ci en provoquent d'autre. Ils terrorisent les lanceurs d'alerte jusqu'à les pousser au silence. C'est un comportement d'avocat de la mafia», a-t-il dénoncé dans un communiqué.
Une autre avocate promet un procès d'ampleur "biblique"
Ce n'est pas la première fois qu'un avocat de la défense de Donald Trump provoque la polémique. La semaine dernière, la campagne elle-même a pris ses distances d'avec Sidney Powell, après qu'elle a développé une théorie sur le Venezuela, accusant le défunt Hugo Chavez d'être derrière la fraude électorale dénoncée par la campagne Trump. Elle a également accusé Brian Kemp, le très républicain gouverneur de Géorgie, d'avoir accepté un pot-de-vin de la part de Dominion, la société de logiciel dont Donald Trump est persuadé qu'elle a changé des millions de voix de ses électeurs en faveur de Joe Biden.
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