Les ONG sont aussi dans la ligne de mire des autorités des États membres.
La schizophrénie apporte les délires et apparemment nos Maîtres commencent à en être atteint sérieusement... On doit donc accepter l’immigration qu'ils organisent pour nous mais il nous est interdit d’aider les migrants... Hé les gars ! Faut prendre quelques vacances parce que je vous le confirme, vous devenez cinglés...
Les personnes qui portent secours aux migrants et aux réfugiés en Europe risquent d’être harcelées et de faire face à des poursuites judiciaires, dénonce un rapport de l’organisation de défense des droits humains Amnesty International, mardi. L’association observe que des individus sont poursuivis en justice et harcelés dans toute l’Europe pour avoir donné des vêtements chauds, proposé un abri ou sauvé la vie à des migrants en mer.
Les magistrats utilisent les lois contre les passeurs et des mesures antiterroristes de manière abusive pour s’en prendre à des défenseurs des droits humains, signale Amnesty International, qui a analysé des cas dans huit pays européens entre 2017 et 2019.
En Italie, par exemple, les autorités ont saisi des bateaux affrétés par des ONG à plusieurs reprises depuis 2017, alors que le nombre de morts en mer a augmenté par la suite, rapporte l’association.
Des campagnes de dénigrement et des enquêtes pénales ont ciblé des sauveteurs. Un code de conduite susceptible de retarder les secours leur a été imposé. Les autorités en ont aussi bloqués en mer sans les laisser débarquer les personnes secourues.
Des amendes jusqu’à 901 000 €
De leur côté, les autorités espagnoles se sont basées sur des lois administratives pour restreindre les opérations de secours, menaçant les ONG d’amendes pouvant atteindre 901 000 euros, dénonce encore le rapport.
Le document pointe "l’aide à l’entrée irrégulière" sur le territoire comme chef d’inculpation dans de nombreux exemples.
Arrêtés par les autorités grecques, Sarah Mardini et Seán Binder ont passé plusieurs mois en détention provisoire pour avoir aidé des migrants qui arrivaient sur l’île de Lesbos. Accusés entre autres d’aide à l’entrée irrégulière et d’espionnage, ils attendent toujours leur procès.
"Nous risquons 25 ans de prison pour avoir secouru des gens, mais si vous me demandiez aujourd’hui si j’agirais autrement, sachant que ma vie pourrait en être bouleversée, je vous répondrais que je ferais exactement la même chose", a déclaré Sarah Mardini.
Le Français Pierre Mumber, guide de haute montagne, a été jugé pour "aide à l’entrée irrégulière" d’étrangers en France, après avoir offert du thé et des vêtements chauds à quatre personnes demandeuses d’asile originaires d’Afrique de l’Ouest. Il a finalement été acquitté en appel.
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