Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

MOINS de BIENS PLUS de LIENS

MOINS de BIENS PLUS de LIENS

L'esprit est comme un parapluie = il ne sert que s'il est ouvert ....Faire face à la désinformation


🔴 Droit de réponse de Juan Branco.

Publié par Brujitafr sur 17 Février 2020, 09:00am

Catégories : #ACTUALITES, #POLITIQUE

🔴 Droit de réponse de Juan Branco.
Juan BRANCO :
Je souhaiterais m'exprimer pour la première fois, par écrit, sur l'affaire Pavlenski, qui prend un tournant sinistre, alors que lui et sa compagne sont mis en garde à vue et se voient menacés de longs mois en prison, au prétexte d'une affaire instrumentalisée par le pouvoir - une rixe un soir de 31 décembre - qui vise à tirer sur leur ligne de défense.
Depuis quelques jours, j'ai eu droit à un défilé fascisant de commentateurs qui semblent ne pas comprendre ni accepter le fait que tout homme menacé de prison mérite une défense à la hauteur des risques qu'il encourt. C'est la fierté de tout avocat de la défense de se jeter à ce moment là dans l'arène pour le protéger, sans mesurer les risques qui peuvent le toucher. Sans qu'il n'y ait à présumer que l'avocat partagerait tout ou partie des objectifs de son client. Il n'y a cet instant, entre l'un et l'autre, qu'un lien de fidélité absolue qui se voit tissé, avec un objectif commun: le protéger.
Alors je voudrais commencer par le dire, de façon très claire: je suis fier d'avoir défendu Piotr Pavlenski et sa compagne et tenté de les protéger de l'aventure délirante dans laquelle ils ont décidé, seuls, de se lancer il y a quelques semaines, et qui n'aurait jamais atteint son objectif sans l'aide inattendue de Joachim Son Forget, les blogs de Médiapart et Laurent Alexandre.
Heureux de les avoir vu, dans leur innocente folie, révéler à quel point cette société sombre dans la plus scabreuse inanité dès qu'un sexe lui est présenté.
Je n'ai pas participé à l'élaboration de ce geste, ni même relayé cette vidéo, contrairement à ce qui a été insinué à tort. Je savais parfaitement que toute faille dans son dispositif de défense en aurait été une pour lui. Cela n'a pas empêché certains journalistes de publier des informations directement issues de la police en les présentant comme des scoops, sans les vérifier ni les contraster, dans le seul but de se distinguer. Cela a très rapidement permis à leurs camarades les plus militants de prétendre qu'un grand complot aurait pu être derrière cette publication qui soudain faisait trembler la République. Que j'aurais été, "avocat d'extrême gauche", avec Vladimir Poutine, des néonazis ukrainiens et je ne sais quel autre comploteur, à l'origine de l'affaire.
C'est quelque part drôle et rassurant, vous allez voir pourquoi, tant l'affaire a en effet été anodine, et révélatrice des fragilités de notre société.
Cette offensive a eu cependant un effet pernicieux, recherché par le pouvoir: mettre en danger la possibilité d'une défense sereine de deux personnes dont la liberté est menacée. Cette faille n'est pas anodine. Certains médias sont particulièrement coupables. Mediapart, qui, ayant raté un scoop qui a fait sauter un pilier de la macronie, en un domaine (la faille morale, sans illégalité) où ils ne se sont jamais privés de plonger (des affaires de Rugy à Morelle en passant aux rapports de couple de JLM), a décidé de déterrer une affaire de vaudeville pour se rattraper, par la suite largement instrumentalisée. Le Point, qui a fait ce pourquoi ses journalistes ont été achetés, lorsque le titre se vendit à un milliardaire, comme aujourd'hui une trop grande part de la société française: servir le pouvoir en relayant sa parole bêtement, sans ne jamais l'interroger.
Ce qui a suivi est néanmoins historique. Le bal des faux-culs télévisés qui s'est saisi de l'information pour en condamner les sources sans se priver de l'utiliser, la mastiquer, l'instrumentaliser sous toutes ses facettes, a quelque chose de cathartique. On a vu des commentateurs fascinés par l'exposition du sexe d'un politicien, incapables d'assumer leur penchant voyeuriste, déverser leur mauvaise conscience sur qui les avait excités, condamner avec autant de rage apparente qu'ils jouissaient intérieurement d'avoir eu accès à une telle spectacularisation du politique, qui m'a presque fait avoir pitié pour Griveaux, soudain par eux à ce point utilisé, pillé, humilié.
Mon avis sur ce que tout cela a produit est simple et quelque part banal et sans rapport avec ce que je sai du dossier: en France, un homme politique tombe parce qu'il a montré son sexe, et non parce qu'il a menti, pillé, éborgné. Pavlenski n'a agit qu'en révélateur de cette vacuité, avec un énorme succès.
Toute solennité est vaine en cette affaire: car tout est pitoyable en ceux qui s'y sont précipités pour la commenter, que ce soit tant pour se parer d'une indignation larmoyante, que pour se draper d'une supériorité morale, au nom d'un ordre bienséant que tous font paradoxalement mine, dans le même instant, de dénoncer.
Et c'est là où nous en venons, dans ce marécage absurde créé non pas par Piotr mais par ceux qui se sont jetés sur l'os qu'il leur offrait, aux motifs de réjouissance, alors que d'autres discutaillent de soirées diverses et autres événements anodins tout en prétendant dénoncer les atteintes à la vie privée.
Comment ne pas voir avec une certaine gêne tout un Président de la République s'enfoncer en des propos délirants et complotistes, et, de l'étranger, se montrer déstabilisé par le geste fou et pourtant simple, d'un jeune couple anarchiste, épris de légèreté et de liberté ?
Comme ne pas être impressionné par le fait que l'un de ses plus fidèles et importants lieutenant se voit sortir du jeu, sur une affaire dont l'insignifiance est par tous ces proches clâmée ?
Comment ne pas être heureux que Piotr Pavlenski, homme au courage bordant la folie, ait réussi ce que tant de français avaient ces derniers mois désiré, à savoir humilier toute une classe politique et médiatique qui ne cessait de le matraquée, en les exposant soudain solidarisés autour de l'intérêt des siens, en en faisant les principaux acteurs de la pièce qu'il avait, pas à pas, montée ?
Retenons ceci: la Macronie aura failli sombrer à cause d'un morceau film pornographique autoproduit par l'un de ses membres, récupéré par un anarchiste épris d'amour et relayé par des trolls que ce régime lui-même avait engendré. Et il voudraient qu'on les pleure, et il faudrait pour cela embastiller ? Allez.

Commenter cet article

9
Panique au sommet de l’Etat:M.Grivois avec l’aide de son bras droit M.Son-Forget a diffusé sur des réseaux sociaux des images/vidéos pouvant être diversement appréciées.La dream team a toujours un tour dans son sac pour se montrer à son avantage.Branle-bas de combat :en pleine crise du coronavirus,la ministre de la santé qui ignore tout des campagnes électorales se lance au pied levé à la conquête de la ville de Paris.Ainsi,en macronie,exhibitionnistes,plaisantins,fantaisistes et ambianceurs se succèdent en improvisant,au jour le jour,sur un rythme endiablé :le spectacle est garanti !
Répondre

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents

weblogs