Les salariés du secteur des transports veulent intensifier leur mouvement, en parallèle de la grève contre la réforme des retraites.
MAJ - 11 H
Transport : Blocages, barrages,
opérations escargot…
Les routiers réclament
des meilleurs salaires
Dans le Pas-de-Calais, quelque 200 personnes ont bloqué dès 5 heures l’accès à la zone industrielle de Douvrin, une importante base logistique au nord de Lens. « Nous venons de quitter la zone escortés par la police. Nous roulons à 20 km/h sur la N41, il y a plusieurs kilomètres de bouchons derrière nous. On va rejoindre l'A25 puis l'A1, l’opération devrait durer jusqu’à la mi-journée », a précisé Henri Talleu (CFDT).
Les voitures particulières autorisées à circuler
Au sud de Nancy, environ 150 routiers organisent des barrages sur la zone industrielle de Ludres depuis 3h30 et a priori jusqu’à la mi-journée. En Alsace, une opération escargot est également menée depuis tôt lundi matin sur l'A35/A4 par une vingtaine de camions avec une trentaine de militants, occasionnant un trafic très ralenti au sud et au nord de Strasbourg.
« Nous allons bloquer le péage de Schwindratzheim », en ne laissant passer que les véhicules légers et en distribuant des tracts, avant de repartir en sens inverse aux alentours de 15 heures, a indiqué Pascal Vaudin (CFDT). En Bretagne, des routiers ont bloqué la zone industrielle du Prat à Vannes (Morbihan) de 21h30 à 8 heures, ce lundi, pour empêcher notamment les camions frigorifiques d’y accéder.
Un rassemblement à Paris en fin de matinée
En Pays de la Loire, une cinquantaine bloquent l’entrepôt ID Logistics à Derval (Loire-Atlantique) depuis 5h30. Ils comptent ensuite se rendre à Nantes en début d’après-midi pour manifester dans le centre-ville.
A Rouen, le dépôt de bus est bloqué par les manifestants. En banlieue parisienne, des blocages ont été installés en Seine-et-Marne et à Gennevilliers (Hauts-de Seine). Un rassemblement doit se tenir à Paris devant le siège de la FNTR (Fédération nationale des transports routiers) dans le XVIIe arrondissement, où les routiers doivent être reçus en fin de matinée.
Les blocages routiers devraient se multiplier à partir de lundi, partout en France, à l'initiative des salariés du secteur du transport routier. Leur mouvement, à l'appel de quatre organisations syndicales, vient s'ajouter aux manifestations déjà organisées par les entreprises de transport pour protester contre la concurrence de poids lourds étrangers et la hausse de la fiscalité sur le gazole. Sur ce point, des entreprises du BTP ont également été à l'origine de blocages routiers et de celui de raffineries. Le mécontentement a commencé à se manifester ces derniers jours parallèlement
Amazon visé
Elle n'a visé jusqu'à présent que quelques points frontaliers, dans le Nord, et des plateformes logistiques. Dans l'Oise notamment où, chez Amazon, des salariés ont perturbé les activités de grands entrepôts. Le mouvement va s'intensifier, programment les organisations syndicales. Les cibles précises devaient être définies dimanche soir lors d'une réunion entre plusieurs représentants de syndicats, dont la CGT et FO Transports. La frontière espagnole pourrait être bloquée. Des barrages filtrants sont à craindre dans plusieurs régions. De gros sites logistiques devraient de nouveau être touchés alors qu'ils connaissent un pic d'activité lors des fêtes de fin d'année. Les transporteurs de fonds, qui se sont déjà mobilisés, pourraient également se joindre au mouvement.
Les salariés du secteur du transport routier, soit 350.000 pers...
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