Pôle emploi et le ministère du Travail ont annoncé une réforme de la publication des chiffres du chômage. A partir de 2018, la Dares (service statistique du ministère) communiquera sur le nombre de demandeurs d’emplois une fois par trimestre, contre une fois par mois actuellement.
Lors de ses vœux aux Français du 31 décembre, Emmanuel Macron a annoncé la couleur pour les demandeurs d'emplois : "Le gouvernement dans les prochains mois devra poursuivre ce travail pour changer en profondeur les règles de l'indemnisation du chômage afin d'inciter davantage à reprendre le travail". Un changement déjà amorcé la veille de cette allocution, à travers un décret publié dimanche 30 décembre au Journal officiel. Le texte prévoit ainsi des sanctions plus dures qu'initialement annoncées pour les chômeurs qui manqueraient à leurs obligations.
Ils seront radiés pendant un mois en cas de non-respect d'un rendez-vous
Un demandeur d'emploi qui ne se rend pas au rendez-vous prévu avec son conseiller Pôle emploi encourt actuellement deux mois de radiation des listes. Dans la première version du texte envisagé par l'exécutif, il était prévu de ne plus le sanctionner que de 15 jours de radiation. Au final, ce sera un mois de radiation, deux mois au bout de deux manquements et quatre mois au troisième manquement constaté, selon le décret.
Leur allocation ne sera pas versée dès le premier manquement à la recherche d'emploi
Le gouvernement a durci les sanctions concernant l'insuffisance de recherche d'emploi, comme le refus de deux offres "raisonnables" d'emploi par exemple. L'exécutif avait d'abord évoqué des sanctions graduelles : suspension de l'allocation d'un mois la première fois, de deux mois la deuxième fois et quatre mois la troisième fois. Il avait même précisé que l'allocation ne serait amputée qu'à partir de la deuxième fois. Or, d'après le décret, l'allocation est "supprimée" dès le premier manquement, et non plus "suspendue". La différence est de taille, car la suspension permettait de conserver ses droits, une fois le délai passé.
Ils ne pourront plus refuser une offre d'emploi parce qu'elle engendre une baisse de salaire
Le décret restreint aussi les possibilités de refuser un emploi parce qu'il est mal rémunéré. Le texte "abroge la définition du salaire antérieurement perçu qui était pris en compte pour déterminer l'offre raisonnable d'emploi". Par conséquence, le demandeur d'emploi ne pourra plus rejeter une offre au motif que le salaire est bien inférieur à ce qu'il touchait lors de son dernier travail.
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Pôle Emploi (dont les demandeurs d'emplois reconnaissent tous l'efficacité LOL) considère que vous ne cherchez pas assez un emploi? Votre allocation est supprimée tout comme vos droits à l'assurance chômage. A la base, les sanctions étaient censées être graduelles... #chomage
Le diable se niche dans les détails: Votre dernier salaire était un critère déterminant vous permettant de refuser un boulot (de merde, le plus souvent). C'est terminé! Les radiations vont s'enchaîner...La dépêche de l'AFP reprise partout n'a pas mentionné ce "détail"... #chomage pic.twitter.com/CZctM6DEZL
Pôle emploi décidera seul des sanctions
Les demandeurs d'emploi devront tenir un "journal de bord numérique"
Donc si je comprends bien, si tu as le droit à un an d’indemnisations et que pour x ou y raison tu as un manquement à la recherche d'emploi, Popole va carrément supprimer tes droits (1 an dans l'exemple plus haut) ad vitam æternam ?
Si c'est bien ça Popole va en prendre plein la gueule, et je serais pas étonné qu'il y ait des drames.