"samedi de tous les dangers"...
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Le Boxeur Gitan manipulation merdiatique d’état ?!
LA STRATÉGIE DU CHAOS
- Plusieurs associations de « gilets jaunes » appellent à une nouvelle manifestation, ce samedi.
- « La France en colère » propose de manifester à Bourges (Cher) car « c’est le centre de la France ».
- Les autorités ont prévu de déployer 80.000 policiers pour contenir le mouvement.
Quelles sont les grandes manifestations prévues ?
Comme tous les samedis, depuis le 17 novembre, le « Conseil national de la Résistance Gilets Jaunes » appelle à un « rassemblement pacifique », ce samedi à 14 heures sur la place de la République à Paris. A la tête de ce mouvement, Kamel Amriou indique qu’il a rendez-vous vendredi à la Préfecture pour déclarer officiellement la manifestation. « Sur place, nous proposerons aux gens de participer à une consultation écrite, indique-t-il à 20 Minutes. Nous leur demanderons de répondre à six questions précises sur leurs attentes. » Si aucun appel officiel à manifester sur les Champs-Élysées n’a été lancé, il n’est pas exclu que l’avenue soit à nouveau rejointe par des « gilets jaunes ».
Très active sur Facebook, la structure « La France en colère » invite de son côté ses sympathisants à rallier la ville de Bourges (Cher) pour battre le pavé. Le choix de cette ville ne doit rien au hasard : « C’est le centre de la France », revendique ce mouvement rendu célèbre par la personnalité d’ Eric Drouet, l’un de ses porte-parole. La préfecture a d’ores et déjà indiqué que cette manifestation était « non déclarée » et donc « non autorisée ». Sur Facebook, jeudi matin, 2.500 personnes avaient pourtant déjà indiqué leur souhait d’y participer. Et plus de 12.000 autres s’étaient dites « intéressées ». En prévision, selon Le Berry Républicain, la mairie a décidé d’enlever tous les horodateurs du centre-ville et de retirer les décorations de Noël.
MANIFESTATION 12/01 - La Préfecture constate l'organisation d'une manifestation non déclarée donc non autorisée et illégale, samedi 12 à Bourges. Ce rassemblement constitue un attroupement dangereux , présente des risques pour la sécurité des participants et organisateurs.
D’autres rassemblements ont également été annoncés à Bordeaux, Lyon, Toulouse ou Lille.
Quel sera le dispositif policier ?
« Nous ne pouvons pas accepter que certains profitent de ces manifestations pour déborder, casser, brûler. Ceux-là n’auront jamais le dernier mot dans notre pays. » Martial sur TF1, Edouard Philippe, le Premier ministre, a donné le ton de la réponse sécuritaire que le gouvernement entend apporter aux manifestants après les débordements qui ont encore eu lieu, samedi dernier.
Au total, 80.000 policiers seront déployés dans toute la France, dont 5.000 rien que dans la capitale. Un dispositif similaire donc à celui mis en place mi-décembre, au plus fort de la mobilisation. Pour rappel samedi dernier, 50.000 personnes avaient défilé selon les chiffres fournis par le ministère de l’Intérieur.
Le placement en détention du boxeur Christophe Dettinger influe-t-il sur le mouvement ?
Plus encore que la garde à vue d’Eric Drouet la semaine précédente, le sort judiciaire réservé à l’ancien boxeur Christophe Dettinger est régulièrement cité sur les réseaux sociaux pour justifier la mobilisation. Mercredi soir, ce jeune homme a été placé en détention provisoire dans l’attente de son procès pour « violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique » prévu le 13 février.
« On condamne la violence, réagit ainsi Kamel Amriou. Certains "gilets jaunes" ont commis des erreurs. Mais il faut comprendre que, pour la majorité des gens, des erreurs ont également été commises par le camp d’en face. » Sur les réseaux sociaux, de nombreuses personnes indiquent que le boxeur, par son attitude, leur a donné du « courage » pour la suite.
L’organisation du « grand débat national » peut-elle calmer les esprits ?
Pas vraiment, si l’on en juge par les prises de parole des différentes composantes des « gilets jaunes ». Le « Conseil national de la Résistance » tance « l’amateurisme du gouvernement » et explique que les gens restent mobilisés car ils s’attendent à de nouvelles mauvaises décisions à venir sur le front de l’emploi ou des retraites dans les semaines à venir.
Dans un communiqué diffusé sur Facebook, « La France en colère » assure qu’elle se rendra, vendredi, à la Commission nationale du débat public (CNDP) afin de faire valoir ses revendications. Elles sont assez simples : une baisse de tous les impôts sur les produits de première nécessité, l’introduction du référendum d’initiative citoyenne ( RIC) dans la Constitution et la baisse de toutes les « rentes, salaires, privilèges et retraites des élus et hauts fonctionnaires d’État. »
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