Emmanuel Macron a appelé les Français à « faire mieux ».
Le chef de l'Etat, sans jamais les citer, a laissé une large place aux « gilets jaunes »...
Il a adopté un ton pugnace et offensif, en dénonçant « les porte-voix d’une foule haineuse » et affirmer, dans une allusion aux débordements des dernières semaines, que « l’ordre républicain sera assuré sans complaisance ».
Comme il n’y a déjà aucune « complaisance », la suite c’est quoi, des tirs au fusil d’assaut ??
Encore plus de mutilés, d’estropiés, de morts pour « garder le cap »?
Cet article vous a intéressé ? Moins de Biens Plus de Liens ! a besoin de ses lecteurs pour poursuivre son travail, faites un don.
« La colère » en 2018 « a dit une chose : nous ne sommes pas résignés », « Cessons de nous déconsidérer »… Emmanuel Macron a appelé les Français à « faire mieux », ce lundi soir lors de ses vœux pour 2019. Des vœux qui ont duré un peu plus d’un quart d’heure et qui avaient été enregistrés en fin de journée à l'Elysée.
Il a adopté un ton pugnace et offensif, en dénonçant « les porte-voix d’une foule haineuse » et affirmer, dans une allusion aux débordements des dernières semaines, que « l’ordre républicain sera assuré sans complaisance ». « Cessons de nous déconsidérer ou de faire croire que la France serait un pays où les solidarités n’existent pas, où il faudrait dépenser toujours davantage », a-t-il aussi déclaré. « Nous pouvons faire mieux et nous devons faire mieux », a affirmé le chef de l’Etat. « Nous assurer que nos services publics restent présents partout où nous en avons besoin. Que les médecins s’installent où il en manque, dans certaines campagnes ou dans des villes ou des quartiers où il n’y en a plus ».
Le chef de l’Etat a estimé que « les résultats » des réformes engagées depuis le début du quinquennat « ne peuvent pas être immédiats et l’impatience que je partage ne saurait justifier aucun renoncement ».
« Gilets jaunes » mais pas que…
« Nous vivons dans l’une des plus grandes économies du monde, nos infrastructures sont parmi les meilleures au monde, on ne paye pas ou presque la scolarité de nos enfants, on se soigne à un coût parmi les plus faibles des pays développés pour avoir accès à des médecins d’excellence », a énuméré le chef de l’Etat. « Nous dépensons pour le fonctionnement et en investissement pour notre sphère publique plus que la moitié de ce que nous produisons chaque année », a-t-il encore souligné.
Sans citer les « gilets jaunes », le chef de l’Etat a évoqué dans son allocution « de grands déchirements et une colère qui venait de loin : colère contre les injustices, contre le cours d’une mondialisation parfois incompréhensible, colère contre un système administratif devenu trop complexe et manquant de bienveillance, colère aussi contre des changements profonds qui interrogent notre société sur son identité et son sens. » « Cette colère », a-t-il poursuivi, « a dit une chose à mes yeux, quels que soient ses excès et ses débordements : nous ne sommes pas résignés. Notre pays veut bâtir un avenir meilleur reposant sur notre capacité à inventer de nouvelles manières de faire et d’être ensemble. Telle est à mes yeux la leçon de 2018 ».
Le président écrira aux Français « dans quelques jours »
Emmanuel Macron écrira aux Français « dans quelques jours » afin de préciser les contours du grand « débat national » promis pour répondre à la crise des « gilets jaunes », a-t-il aussi annoncé ce lundi. « Le débat national qui s’ouvre doit nous permettre de parler vrai et je vous écrirai dans quelques jours pour vous en préciser les attentes ».
« Je suis au travail (…) Je crois en nous », a conclu le président qui a présenté durant un quart d’heure ses vœux debout, sans pupitre, en agitant beaucoup ses mains.
Ces deuxièmes vœux du quinquennat étaient très attendus au terme d’une année 2018 très difficile pour le président et l’exécutif, au plus bas dans les sondages après une succession d’épreuves, de l’affaire Benalla au conflit social des « gilets jaunes », en passant par les démissions de ministres de premier plan.
Le chef de l'Etat formule trois voeux :
«Cette année 2019 est à mes yeux décisive et je veux former trois vœux. D'abord un vœu de vérité : on ne bâtit rien sur des mensonges.»
«Mon deuxième vœu est un vœu de dignité. Je suis convaincu que chaque citoyen est nécessaire pour le projet de la nation.»
«Je veux former un troisième et dernier voeu : un voeu d'espoir. Espoir en nous mêmes comme peuple, en notre avenir commun, en notre rêve européen.»
(...)
Le locataire de l'Elysée conclut son intervention par ces mots : «Je sais que notre avenir dépend de notre capacité à nous aimer, à aimer notre patrie. Je crois en nous, je crois en cet espoir français et européen»
Commenter cet article