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MOINS de BIENS PLUS de LIENS

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L'esprit est comme un parapluie = il ne sert que s'il est ouvert ....Faire face à la désinformation


Les directions syndicales corrompues contre le peuple : elles acceptent, suite une augmentation des leurs subventions gouvernementales, de maintenir l'ordre ! + 122,8 millions d’euros ont été partagés entre syndicats et patronat

Publié par Brujitafr sur 8 Décembre 2018, 06:44am

Catégories : #ACTUALITES, #POLITIQUE, #ECONOMIE - FINANCE

Les directions syndicales corrompues contre le peuple : elles acceptent, suite une augmentation des leurs subventions gouvernementales, de maintenir l'ordre ! + 122,8 millions d’euros ont été partagés entre syndicats et patronat
Une journée. Il n’a pas fallu une journée à Macron pour discipliner les directions syndicales. En échange du sacro-saint « dialogue social », la CFDT, la CGT, FO, la CFE-CGC, la CFTC, l’UNSA, la FSU, ont répondu à l’appel à l’union sacrée du gouvernement visant à maintenir l’ordre contre les gilets jaunes qui font aujourd’hui trembler les classes dominantes. 
Si le gouvernement est pris de panique par le soulèvement en cours des gilets jaunes, les directions syndicales, hormis Solidaires qui a refusé de façon correcte de signer ce communiqué, n’ont pas hésité à accourir à son chevet. Pire encore les dirigeants syndicaux ont répondu positivement à l’appel de Macron et Philippe à la « responsabilité » des organisations politiques et syndicales. « Le moment n’est plus à l’opposition politique » expliquait Benjamin Griveaux mercredi début d’après-midi.

Aussitôt demandé aussitôt fait, le communiqué de l’intersyndicale affirme que « le dialogue et l’écoute doivent retrouver leur place dans notre pays. C’est pourquoi nos organisations dénoncent toutes formes de violence dans l’expression des revendications ». Une manière pour le moins clair de condamner la colère exprimée par les gilets jaunes, sans dire un mot sur les terribles violences policières, les condamnations et l’acharnement judiciaires, ou encore les blessés et mutilés, les morts.

Tout ça pour ... négocier la régression sociale !

La monnaie d’échange ? Le sacro-saint dialogue social. « Le gouvernement, avec beaucoup de retard, a enfin ouvert les portes du dialogue » peut-on lire dans le communiqué rédigé par les principaux chefs syndicaux. Tout ça donc pour la reprise du « dialogue social » qui ne signifie ni plus ni moins que la négociation de la régression sociale, ou encore l’accompagnement des contre-réformes du gouvernement. Comme premier gage, le gouvernement a convié à une réunion, ce vendredi, organisée au ministère du travail les organisations syndicales signataires et les organisations patronales pour discuter du transport et du logement.

Il n’en a donc pas fallu beaucoup pour que les directions syndicales se prêtent au jeu de l’appel au calme. « Tous les acteurs publics seront comptables de leurs déclarations dans les jours qui viennent ». Les « menaces » proférés par un gouvernement qui n’a plus aucune légitimité et dont le degré de popularité ne cesse de creuser toujours plus bas que terre n’a semble-t-il pas dérangé les directions syndicales. Prête donc à maintenir l’ordre « Républicain » sur le dos de la colère sociale et des gilets jaunes ? Il semble que oui.

Une attitude criminelle des directions syndicales

Cela est d’autant plus criminelle de la part des directions syndicales que cela se fait après la répression colossale du 1er décembre, ou encore les affirmations de Macron à ne rien céder, ni sur l’ISF ni sur l’ensemble « de ce qui a été fait ces dix-huit mois ». Une violence sociale et politique qui à l’heure actuelle ne cesse toujours plus de se décliner en une violence physique contre les gilets jaunes, lycéens et sa population. Interpellations de lycéens, mutilations, condamnations à des peines de prison ferme, et bientôt des blindés ce 8 décembre à Paris. Le « dialogue social », à l’heure actuel, c’est à coup de flash-ball et de matraques.

Les directions syndicales, au premier titre la CGT, tournent le dos à la colère sociale, mais aussi à une partie de la classe, et ces classes moyennes déclassées qui partagent, au moins en terme de condition de vie, les mêmes difficultés que le monde du travail sur la question du pouvoir d’achat et des salaires. Et ce n’est pas le communiqué de la CGT, ou il affirme que « la CGT s’indigne et condamne fermement l’attitude du gouvernement qui répond par la seule violence aux légitimes exigences qui s’expriment diversement dans tout le pays », publié dans la foulée qui va changer la donne ni le faite que Martinez a affirmé ne pas participé à la première réunion ce vendredi. De faite, en accolant sa signature au communiqué de l’intersyndicale, Martinez légitime la démarche du gouvernement.

Tout cela est d’autant plus grave que cet ordre que les directions syndicales appellent à rétablir au travers « écoute et dialogue », c’est cet ordre que les gilets jaunes bouleversent actuellement. L’ordre des classes dominantes qui oppresse et exploite. Le gouvernement veut faire rentrer dans le rang, par la force de la répression et du sang, les gilets jaunes, les directions syndicales le soutiennent et applaudissent en échange au « dialogue social » tant attendu.

Des militants CGT menacent de déchirer leur carte

Mais cette décision a semé, selon Le Parisien, « la colère dans les rangs des militants, partagés sur la position à adopter samedi vis-à-vis ’’de tous ceux qui se battent dans rue pour vivre dignement’’ ». Le journal affirme : « C’est raté ! Ils jettent de l’huile sur le feu et se coupent de la base. Catastrophique dans une période aussi mouvementée » se désole un responsable syndical cégétiste opposé à la décision prise par son syndicat de ne pas être aux côtés des Gilets jaunes. « ’’Ils sont inconscients !’’ lance un autre gradé mécontent, cette fois dans les rangs de FO. »

« Sur les réseaux sociaux, de nombreux militants CGT menacent même de déchirer leur carte. » Le Parisien continue : « On savait qu’on ne pouvait pas compter sur eux ! » résume dépité l’un d’eux. « Ce sont des traîtres ! » twitte rageur un autre. Des réactions qui n’ont pas surpris de nombreux militants syndicaux. Sur le terrain, à la CFDT comme chez FO, une partie de la base se disait désorientée. Dans les rangs de la CGT, c’est même une véritable déflagration de colère qui a suivi l’envoi du communiqué. « Chez nous aussi c’est l’insurrection ! On est en train de se vendre au gouvernement. La CFDT nous a bien utilisés dans cette affaire » s’emporte l’un d’eux. »

« C’est un signal catastrophique envoyé à toutes celles et ceux qui luttent. Nous mettons en danger nos militants » dénonce l’Union régionale des Bouches-du-Rhône au travers un mail adressé à Martinez. « En cas de refus nous prendrons toutes nos responsabilités », quitte à aller jusqu’à désavouer le patron de la centrale de Montreuil, explique le communiqué vu par le Parisien.

Ne plus attendre Martinez ! Se joindre à la colère sociale et manifester le 8 décembre !

Dans ces contextes où le soulèvement des gilets jaunes est à un moment charnière, les bases syndicales doivent frapper le fer tant qu’il est chaud. Notamment au sein de la CGT, dans laquelle la direction continue de temporiser et se refuse à toute jonction réelle, ni même à la grève le 14 décembre, encore moins à la grève générale. Face à cette politique criminelle des directions syndicales, les militants syndicaux doivent se lancer dans la bataille, quitte à désobéir à la direction de la centrale, à l’image de la CGT Lafarge notamment et d’autres secteurs qui appellent à manifester le samedi 8 décembre avec les gilets jaunes.

Bloquer l’économie, par la grève et sa généralisation, pour revendiquer des hausses de salaires, l’abrogation des lois travail, l’augmentation des pensions, c’est maintenant ou jamais ne qu’il faut le faire en jonction avec les gilets jaunes. C’est le moment d’y aller pour faire céder Macron et son monde.
 
Damien Bernard
 
 

Le gouvernement achète les

directions syndicales :

122,8 millions d’euros ont été

partagés entre syndicats et patronat

Les directions syndicales corrompues contre le peuple : elles acceptent, suite une augmentation des leurs subventions gouvernementales, de maintenir l'ordre ! + 122,8 millions d’euros ont été partagés entre syndicats et patronat
Les organisations syndicales ont touché plus de 83 millions d’euros en 2016, via le fonds de financement du "dialogue social", dont près de 19 millions d’euros pour la CGT, d’après un rapport récemment publié.
 

Le jackpot ! 122,8 millions d’euros ont été partagés en 2016 entre syndicats et patronats, via le fonds de financement du dialogue social, selon le rapport annuel de cet organisme créé en 2014 et qui sert à financer la gestion des organismes paritaires, ou encore la formation la formation syndicale des salariés. Un chiffre en augmentation de 7% comparé à 2015… et qui a surtout bénéficié aux organisations syndicales.

En effet, sur ces 122,8 millions d’euros, plus de 83 millions sont revenus aux syndicats, soit près de 68% du total, contre 39,8 millions d’euros pour les organisations patronales (environ 32% du total). Et c’est la CGT qui a touché le gros lot, avec près de 19 millions d’euros, soit plus de 15% du total à elle seule ! Normal répondront les syndicalistes de la centrale de Philippe Martinez, les cégétistes étaient le premier syndicat dans le privé jusqu’en mars dernier, date à laquelle la CFDT leur est passée devant.

Justement, l’organisation dirigée par Laurent Berger est quasiment au même niveau que la CGT puisque ce sont 18,56 millions d’euros qui ont été touchés par la CFDT grâce au fonds. On trouve, ensuite, plus loin derrière, FO (14,9 millions d’euros), la CFE-CGC (12,6 millions d’euros), et la CFTC (12,5 millions d’euros). Pour les organisations représentant moins de 8% des salariés, aussi appelées “syndicats non représentatifs”, les montants sont moindres, en témoignent les sommes attribuées à l’Unsa (3 millions d’euros), et Solidaires (2,6 millions d’euros).

Les dotations pourraient baisser en 2018

Du côté des organisations patronales, c’est, sans surprise, le Medef qui a raflé la mise (12,2 millions d’euros), presque deux fois le montant attribué à la CPME (6,2 millions d’euros). L’U2P, qui représente les artisans et professions libérales, est bien moins lotie (2,3 millions d’euros). Par ailleurs, 17,5 millions d’euros ont été partagés entre 268 organisations patronales de branche. Mais les règles vont changer en 2018 : le fonds de financement du dialogue social va revoir ses règles, une centaine de petites organisations patronales devraient être éligibles aux dotations. Et qui dit plus de redistribution, sans hausse du montant global, dit aussi baisse des dotations pour chaque organisation. 
 
 

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