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FRANCE : Les jeunes volcans d'Auvergne peuvent-ils à nouveau rentrer en phase active ? Actifs, les volcans d'Auvergne ressemblaient à ça !

Publié par Brujitafr sur 4 Juin 2018, 04:29am

Catégories : #ACTUALITES, #NATURE - ECOLOGIE

FRANCE : Les jeunes volcans d'Auvergne peuvent-ils à nouveau rentrer en phase active ? Actifs, les volcans d'Auvergne ressemblaient à ça !

Le réveil des volcans d’Auvergne était annoncé dans les prophéties et désormais les géologues étudient cette possibilité ......

Les ensembles volcaniques de l’Ardèche et de la chaîne des Puys peuvent-ils rentrer à nouveau en phase active, et à quelle échéance ?
 

C‘est ce que voudraient étudier plus finement les volcanologues du Laboratoire magmas et volcans. Surtout depuis qu’une étude publiée en 2016 suggère qu’il reste des magmas actifs entre 10 et 12 km de profondeur.

Soit deux à trois fois moins profond que la thèse classique. Les chercheurs du LMV émettent des réserves, mais rappellent que les volcans d’Ardèche et de la chaîne des Puys, même monogéniques, restent vivants.

 

 

Didier Laporte, directeur du LMV explique qu’un dossier a été déposé auprès de la Région Auvergne-Rhône-Alpes pour financer de nouvelles études sur la présence du magma, en termes de compréhension géophysique et d’étude de risques.

Il s’agirait notamment de mener une prospection géophysique basée sur des profils de conductivité électrique, lesquels permettront de marquer d’éventuelles chambres magmatiques.

Anne Bourges 

Actifs, les volcans d'Auvergne ressemblaient à ça !

 

Quels enfers ou spectacles grandioses les volcans d’Auvergne ont-ils pu inscrire dans nos paysages ? Proches en taille et en genre de quelques monstres actifs de la planète, on peut imaginer ceci.

  Il n’y a plus guère que les avalanches, les risques d’entorses et un troupeau de salers en colère pour présenter de véritables dangers dans les volcans d’Auvergne.

Mais nos massifs assagis ont pu semer quelques coins d’enfer sur Terre.

Envie de prendre la mesure de ce que cela pouvait donner ? On vous invite à suivre le volcanologue Jacques-Marie Bardintzeff, enseignant à l’université de Paris-Sud, au chevet de volcans actifs qui soutiennent la comparaison.

Si je vous dis : Pariou ? La dernière éruption de cette icône du paysage puydômois a bâti un cône de scories qui culmine à 1.209 mètres d’altitude. 

Avec un cratère de 340 mètres de diamètre et 80 mètres de profondeur, il était en éruption il y a entre 8.000 et 10.000 ans. Comme d’autres cônes avec un cratère, c’était une éruption de type strombolien qui fait penser à celle du piton Kapor. On l’a vu se créer sur le Piton de la Fournaise lors de l’éruption de mars 1998.

 

Le magma qui contient le gaz est encore fluide. Tout cela explose avec des bombes volcaniques de quelques centimètres à plusieurs mètres de diamètre, et des lapilli (petites pierres en italien) qui retombent autour de l’édifice en construisant le cône. Ce sont des éruptions souvent mixtes avec des coulées de lave que l’on peut approcher.

L’éruption du Kapor est la plus longue éruption récente à la Fournaise : elle a duré six mois (après six ans d’inactivité) et bâti un cône haut d’une centaine de mètres. Quand nous sommes arrivés, il y avait de bonnes déflagrations, mais c’est un volcan qui se laisse approcher et on a passé une partie de nos soirées à admirer les explosions qui se suivaient toutes les 2 minutes.

C’était un véritable feu d’artifice ! Avec des bombes écarlates dans la nuit et des lapilli projetés à des hauteurs de l’ordre d’une centaine de mètres, le tout associé à des coulées de lave. On peut penser qu’un cône auvergnat, de ce type et de 150 mètres de haut, a pu mettre six mois à un an à se former.

Si je vous dis : puy de Dôme, le plus emblématique et le plus haut volcan de la chaîne des Puys ?

C’était sans doute un volcan effrayant, qui a produit des nuées ardentes.  Les volcans explosifs sont bien plus dangereux que les volcans effusifs dont on vient de parler. Leurs explosions, en général dirigées latéralement, dégagent des gaz brûlants qui transportent de la cendre en suspension et des blocs. Ces nuées se déplacent à plusieurs centaines de kilomètres à l’heure, et peuvent éventuellement remonter des pentes !

L’éruption du puy de Dôme et des volcans similaires de cette zone a dû être d’une violence impressionnante : leurs nuées ardentes ont été emportées jusque dans les lacs suisses et du Jura !

Je le comparerai avec le Sinabung, à Sumatra, l’un des volcans qui m’impressionne le plus parce qu’il ne laisse pas le droit à l’erreur. Il est actif depuis deux ans. Son éruption de 2013 a fait quelques dizaines de victimes, surprises par ses nuées ardentes. Il fait actuellement l’objet de périmètres d’exclusion de plusieurs kilomètres, qui varient selon les orientations de l’activité.

Même à plusieurs kilomètres, avec une vallée entre lui et nous, on ne se sent pas forcément à l’abri.

On voit un monstre qui a l’air assoupi, tout gris de cendres, avec de temps en temps des éboulements au sommet. Presque tous les jours, une sorte de langue de cendre sort de ses flancs et se développe comme une bête qui veut tout dévorer.

Si je vous dis : volcan du Cantal, ce géant auvergnat cent fois plus grand et puissant que ses successeurs de la chaîne des Puys ?

Il a été énorme ! Tout comme le Mont-Dore, dans une moindre mesure. On peut le comparer à l’Etna en Sicile. On pense qu’il a dû mesurer 3 ou 4 km de haut, il y a plusieurs millions d’années. Cela en fait le plus grand volcan d’Europe.

Il faut imaginer la France avec un énorme volcan au milieu, presque aussi haut que le Mont Blanc ! Il a tellement produit qu’il s’est vidé de sa matière et a fini par s’effondrer. Mais l’activité s’est poursuivie dans la caldeira ainsi formée, et de petits volcans comme le puy Griou ont recommencé à pousser.

Si on le compare à l’Etna, ce devait être un volcan très actif, qui alternait les éruptions sommitales et latérales, avec des coulées de lave (en Sicile, on les voit traverser les villages) et des explosions cendreuses. En 2002, sur l’Etna, je me souviens de ce panache de cendres qui, de noir dans la journée, devenait rouge la nuit, parfois avec des éclairs (dus à l’électricité statique) qui se déclenchaient à l’intérieur.  

Texte : Anne Bourges

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