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L'esprit est comme un parapluie = il ne sert que s'il est ouvert ....Faire face à la désinformation


Vaccins, vitesse, APL… dix réformes que Macron n’avait pas annoncées

Publié par Brujitafr sur 9 Mai 2018, 07:27am

Catégories : #ACTUALITES, #POLITIQUE, #ECONOMIE - FINANCE

Aaaah, et il va encore nous en réserver des « bonnes » surprises pendant 4 ans, le VRP de chez Rothschild !!!

Vaccins, vitesse, APL… dix réformes que Macron n’avait pas annoncées

Depuis son accession à la présidence de la République, le 7 mai 2017, Emmanuel Macron a multiplié les réformes avec un mantra, sans cesse répété : « Je fais ce que j’ai dit. »

 

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Pourtant, parmi les nombreuses mesures adoptées en un an (dont beaucoup figuraient dans son programme de candidat), certaines ne figuraient pas parmi ses engagements. Il s’agit souvent de mesures impopulaires, comme l’abaissement de la vitesse sur les routes ou la réforme de la SNCF. Nous en avons repéré dix qui ont été annoncées au fil de cette première année.

Les onze vaccins obligatoires

Le 16 juin 2017, la ministre de la santé, Agnès Buzyn, annonce l’introduction dans le budget de la sécurité sociale d’une disposition pour rendre obligatoire la vaccination contre onze maladies à l’entrée en collectivité, contre seulement trois auparavant (les huit autres étant jusqu’à présent recommandées).

Quelle justification ? La couverture vaccinale en France est insuffisante (80 % pour la rougeole, 71 % pour la méningite C) pour assurer une protection collective contre certaines maladies infectieuses.

Est-ce une surprise ? Pas vraiment. Le programme d’Emmanuel Macron en matière de santé insistait sur la « révolution de la prévention ».

Où en est-on ? L’obligation vaccinale est effective pour les enfants nés depuis le 1er janvier.

Qui est contre ? Des militants « antivaccins », minoritaires mais très présents en ligne, craignent des (prétendus) risques pour la santé et dénoncent un « cadeau à l’industrie pharmaceutique ».

Les vérifications :   Antivaccins : des mensonges dans un débat légitime

La baisse des APL

Le 21 juillet 2017, le gouvernement annonce la baisse de 5 euros de l’aide personnalisée au logement, qui bénéficie à 6,5 millions d’allocataires.

Quelle justification ? Il s’agit de réduire les dépenses de l’Etat, pour parvenir sous les 3 % de déficit public. Les APL coûtent chaque année 18 milliards d’euros.

Est-ce une surprise ? Oui. Le gouvernement a renvoyé la responsabilité de la décision à la majorité précédente (qui l’a contestée).

Où en est-on ? La mesure s’applique depuis le 1er octobre pour le logement privé et devait s’appliquer au 1er février dans les HLM.

Qui est contre ? Une opposition s’est structurée autour des associations de locataires, d’étudiants et caritatives, au sein d’un collectif Vive l’APL.

Les explications :   Aides au logement : 6 millions de bénéficiaires, dont un tiers de travailleurs pauvres

La suppression des contrats aidés

Le 24 août, le premier ministre a annoncé une forte réduction du nombre de contrats aidés, passés entre 2016 et 2018 de 460 000 à 320 000 puis à moins de 200 000 en 2018. L’objectif était de les recentrer vers l’accompagnement des enfants handicapés, l’urgence sanitaire et sociale et l’outre-mer.

Quelle justification ? Le dispositif, qui profite surtout aux associations et aux collectivités locales, est jugé « trop coûteux » (4,2 milliards d’euros) par le premier ministre, qui dénonce un financement par l’Etat de la précarité.

Est-ce une surprise ? Pas tout à fait. La mesure ne figure pas dans le programme d’Emmanuel Macron. Dans un entretien à L’Obs en novembre 2016, il avait simplement indiqué qu’il était « pour dans le secteur privé [mais] plus sceptique dans le secteur public ».

Où en est-on ? La mesure a été appliquée progressivement, entraînant, selon un rapport sénatorial, une baisse des emplois dans les écoles, l’animation, l’éducation, le sport, le tourisme, les aides à domicile… Toutefois, en janvier a été lancé un dispositif un peu similaire, baptisé « Parcours emploi compétence », réservé au secteur non marchand.

Qui est contre ? Les petites communes et les associations ont dû mettre fin à de nombreuses activités qui reposaient sur ces contrats. Des dizaines de milliers de personnes « ont de nouveau basculé dans la précarité », selon ce même rapport.

Le zoom:   Un rapport sénatorial déplore « les effets désastreux » de la baisse des contrats aidés

La loi contre les fausses nouvelles

Le 3 janvier 2018, lors de ses vœux à la presse, le président présente un projet permettant, en cas de diffusion de fausse nouvelle (« fake news ») en période électorale, de déréférencer (faire en sorte qu’il n’apparaisse plus dans les moteurs de recherche) un site, fermer un compte sur un réseau social ou retirer des contenus par une procédure en référé, donc rapide. Le texte impose aussi aux plateformes de signaler ces fausses informations, ainsi que de préciser l’identité et le montant des diffuseurs de contenus sponsorisés.

Quelle justification ? Durant toute la campagne présidentielle, Emmanuel Macron a été la cible privilégiée des rumeurs et fausses informations. Cette annonce est aussi une réaction aux enquêtes sur les ingérences russes dans l’élection américaine de 2016, et à l’arrivée en France de la chaîne d’Etat russe, Russia Today (RT).

Est-ce une surprise ? Oui, cela ressemble à une mesure de réaction à l’actualité.

Où en est-on ? La loi doit être examinée à l’Assemblée nationale entre fin avril et début mai, pour une adoption avant la fin 2018

Qui est contre ? Plusieurs voix (dont celle du Monde) s’élèvent pour contester l’intérêt de modifier l’arsenal législatif actuel et le danger de restreindre la liberté de la presse.

L’éditorial :   « Fake news » : les risques d’une loi

La vitesse abaissée à 80 km/h

Le gouvernement a annoncé à l’issue d’un comité interministériel sur la sécurité routière, la baisse de la vitesse de 90 km/h à 80 km/h sur toutes les routes secondaires à double sens du territoire.

Quelle justification ? Ces routes, qui représentent 40 % du réseau français, concentrent 55 % des accidents mortels (soit plus de 1 900 morts en 2016). L’objectif affiché est « d’éviter 300 à 400 morts par an ».

Est-ce une surprise ? Oui, Macron s’y était opposé durant la campagne présidentielle.

Où en est-on ? L’application est prévue au 1er juillet, sur tout le territoire, pour une phase d’expérimentation de deux ans.

Qui est contre ? L’opinion publique y est majoritairement opposée, selon plusieurs sondages. Les lobbies d’automobilistes et de motards protestent contre cette mesure qu’ils jugent liberticide.

Les explications :   Six points pour comprendre l’abaissement de la vitesse à 80 km/h sur les routes

L’abandon de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes

Le 17 janvier, le premier ministre, Edouard Philippe, annonce l’abandon définitif du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes au profit du réaménagement de l’aéroport de Nantes-Atlantique. En échange, il souhaite mettre fin à la ZAD (« zone à défendre »), où quelques centaines d’opposants ont développé un mode de vie alternatif.

Quelle justification ? Le projet, évoqué depuis les années 1970, avait été relancé en 2000, mais suscitait une forte opposition locale. C’était un sujet de discorde entre le PS et les écologistes, sous le quinquennat de François Hollande. Il était urgent de trancher car la déclaration d’utilité publique expirait en février.

Est-ce une surprise ? Plutôt. Emmanuel Macron avait promis qu’il trancherait ce dossier, laissé en friche par François Hollande. Mais durant la campagne, il rappelait l’importance de respecter la concertation locale, favorable à l’aéroport.

Où en est-on ? La décision d’abandon a eu un effet immédiat. Les expulsions des occupants de la ZAD ont commencé le 9 avril.

Qui est contre ? L’abandon a suscité la colère de certains élus locaux. L’indemnisation du constructeur, Vinci, n’a pas encore été fixée. Les opposants de la ZAD, d’abord ravis de l’abandon, ont réagi vivement à l’expulsion musclée par les forces de l’ordre.

Le reportage :   Le gouvernement embourbé dans le dossier de Notre-Dame-des-Landes

La réforme de la SNCF

Présenté le 26 février, le « projet de loi pour un nouveau pacte ferroviaire » va transformer la SNCF en société anonyme publique et supprimer le statut de cheminot pour les nouveaux embauchés.

Quelle justification ? L’objectif est de préparer la SNCF à l’ouverture à la concurrence, alors que l’entreprise est très lourdement endettée. En échange de ces réformes, une reprise partielle de la dette par l’Etat est prévue à partir de 2020 (sans précision sur le montant).

Est-ce une surprise ? Cette mesure n’a pas été annoncée dans le programme, mais elle est cohérente avec le calendrier européen d’ouverture à la concurrence.

Où en est-on ? La loi est en cours d’examen. Le gouvernement espère une adoption avant l’été.

Qui est contre ? Les cheminots ont lancé une grève intermittente de trois mois pour protester contre ce qu’ils ressentent comme une première étape vers la privatisation de la SNCF, même si le gouvernement s’en défend.

Le compte-rendu :   Neuf questions pour comprendre la réforme de la SNCF

 

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La réduction du rôle des jurys d’assises

Le 9 mars, en présentant une réforme de la justice, la ministre de la justice, Nicole Belloubet, propose de créer un tribunal criminel, afin de limiter le recours aux jurys d’assises aux seuls crimes punis d’une peine de plus de vingt ans d’emprisonnement. Elle compte aussi faire fusionner les tribunaux d’instance et de grande instance en un lieu unique.

Quelle justification ? Depuis plusieurs années, les assises font face à un afflux de dossiers supérieur à leur capacité de traitement. Pour certaines affaires, comme les viols, les dossiers sont souvent requalifiés en agression pour être jugés plus rapidement. D’autres critiques portent sur le caractère aléatoire des jurys citoyens, jugés moins fiables que les professionnels.

Est-ce une surprise ? Plutôt. Le programme d’En Marche ! évoquait une justice « plus lisible » et « plus efficace », mais Emmanuel Macron n’avait pas évoqué la remise en cause du jury populaire.

Où en est-on ? La réforme en est tout juste au stade de la présentation en conseil des ministres.

Qui est contre ? Avocats et magistrats sont déjà mobilisés contre la réforme, craignant surtout que la fusion de tribunaux se traduise par une réduction de la justice de proximité.

Le zoom :   Justice : pourquoi réformer les assises ?

L’instruction obligatoire à 3 ans

Le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, souhaiter abaisser l’âge de l’instruction obligatoire à 3 ans, contre 6 ans actuellement.

Quelle justification ? Plus de 97 % des enfants de 3 ans sont déjà scolarisés : seuls 20 000 à 25 000 élèves seraient touchés par la réforme. Mais on constate des disparités régionales (87 % seulement en Corse, 93 % en Ile-de-France).

Est-ce une surprise ? Oui. La proposition était plutôt défendue par Jean-Michel Blanquer, qui insiste sur l’importance de l’école maternelle, que par Emmanuel Macron.

Où en est-on ? La mesure s’appliquera à partir de septembre 2019.

Qui est contre ? La mesure ne provoque pour l’instant pas de grande réaction, puisqu’elle est déjà largement appliquée.

Les explications :   Les questions que pose l’abaissement de l’instruction obligatoire de 6 à 3 ans

La deuxième journée de solidarité

Le président Macron a proposé, dans un entretien le 15 avril, la création d’un cinquième risque de sécurité sociale, consacré à la dépendance, qui viendrait s’ajouter aux branches vieillesse, maladie, famille et accident du travail. Pour financer cette réforme, il a évoqué comme « piste » l’instauration d’une deuxième journée de solidarité, financée par les salariés.

Quelle justification ? Le chef de l’Etat anticipe le « choc démographique » du vieillissement de la population : 5 millions de Français auront plus de 85 ans en 2050, contre 1,5 million actuellement. La prise en charge des personnes dépendantes à domicile ou dans les Ehpad est insuffisante.

Est-ce une surprise ? Plutôt. De nombreuses propositions sur la dépendance étaient avancées durant la campagne (hausse du minimum vieillesse, service sanitaire, accompagnement des aidants, télémédecine…) mais le financement n’était pas défini, et une nouvelle journée de solidarité n’a jamais été évoquée.

Où en est-on ? Il s’agit actuellement d’une simple piste de réflexion. Le sujet devrait être étudié « entre fin 2018 et l’année 2019 ».

Qui est contre ? La création d’un cinquième risque dédié à la dépendance avait été envisagée par Nicolas Sarkozy puis abandonnée faute de financement. L’idée de ponctionner les salariés déplaît fortement aux syndicats.


En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/05/08/vaccins-sncf-limitation-a-80-km-h-dix-reformes-que-macron-n-avait-pas-annoncees_5295787_4355770.html#qEwllxD7Wl6C6wvZ.99

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