La loi alimentation, débattue jusqu'au 30 mai à l'Assemblée nationale, vise à encadrer strictement les promotions, que le gouvernement juge pénalisantes pour les producteurs.
Vous vous souvenez des scènes d’émeutes pour du Nutella, vendu 70% moins cher à Intermarché ? Ou celles pour les couches Pampers ?
Elles ne se reproduiront peut-être plus.
Les promotions chocs dans la grande distribution pourront bientôt être limitées et très encadrées. Le projet de loi agriculture et alimentation, en discussion à l’Assemblée nationale du 22 au 30 mai, va dans ce sens.
Fini les « -70% », les « un acheté = un gratuit » : les rabais ne pourront pas excéder les 34% en valeur et 25% en volume. En clair, seul le « deux achetés = un gratuit » (et plus) sera autorisé.
L’objectif voulu par le gouvernement ? Protéger les producteurs, premiers pénalisés par ces promotions, a justifié le ministre de l’Agriculture, Stéphane Travert, qui assure que « les distributeurs captent la plus grande partie de la valeur et des marges ».
Assurer la souveraineté alimentaire de la France
Au delà de la fin des promotions chocs, de nombreuses mesures pourraient être adoptées avec la loi alimentation, qui vise à assurer la souveraineté alimentaire de la France, réduire les inégalités d’accès, et promouvoir une alimentation plus respectueuse de la santé et l’environnement.
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EGalim "Il faut cesser cette guerre destructrice de valeur dans l'alimentation" => Interview de @StTRAVERT et @DelphineGeny dans @LesEchos https://t.co/2CLfDiGuxr
https://twitter.com/min_agriculture/status/999226074662866944
Concernant les prix, le gouvernement veut relever le seuil de revente à perte et lutter davantage contre les prix abusivement bas.
Du côté de la santé, d’ici 2022, la restauration collective publique devra s’approvisionner avec au moins 50% de produits issus de l’agriculture biologique (cette proportion n’est que de 3% aujourd’hui) et elle devra limiter le gaspillage alimentaire.
Rien sur l’interdiction des produits phytosanitaires
Les sanctions contre la maltraitance animale seront alourdies. Mais les défenseurs de cette mesure estiment que la loi ne va pas assez loin, sachant que les caméras ne seront pas obligatoires dans les abattoirs. Par ailleurs, les élevages de poules en batterie ne seront pas interdits, comme cela avait été évoqué à une période.
Rien non plus sur l’interdiction des produits phytosanitaires d’ici trois ans, comme l’avait promis Emmanuel Macron. La loi prévoit simplement de séparer la vente des produits phytosanitaires et les activités de conseil et d’interdire les ristournes.
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