AGRESSION MILITAIRE SANS PRÉCÉDENT D’ISRAËL CONTRE L'IRAN ET LA SYRIE
L'armée israélienne a frappé dans la nuit de mercredi à jeudi des
dizaines de cibles militaires iraniennes en Syrie en représailles à
des tirs de roquettes attribués à l'Iran sur ses positions dans le
Golan. Il y aurait près de 30 morts.
* Sur la situation au Golan occupé, lire :
sur LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
OU VA ISRAEL ? (III) : LE GOLAN, DE BUTIN DE GUERRE ANNEXE A ENJEU GEOSTRATEGIQUE
L'escalade militaire est sans équivalent dans l'histoire pourtant
ancienne des tensions entre Israël et l'Iran. Dans la nuit de mercredi
à jeudi, une vingtaine de roquettes ont été tirées depuis le sud du
territoire syrien, sans faire de victimes, en direction de base
militaires israéliennes sur le plateau du Golan. L'Etat hébreu, qui a
attribué ces tirs à la force iranienne Qods, a répondu en frappant
plusieurs dizaines de sites présentés comme des positions appartenant
à cette unité d'élite des gardiens de la révolution. Selon des sources
militaires citées par la presse israélienne, il s'agit « du plus
important raid contre le territoire syrien depuis l'accord de
désengagement signé par les deux pays après la guerre d'octobre 1973
». Un calme tendu régnait jeudi matin sur le plateau du Golan occupé
par Israël, où l'armée a autorisé l'ouverture des écoles et les
travaux agricoles tout en appelant la population à la vigilance. Selon
la Russie, Israël tiré 70 missiles au total. Une trentaine de
personnes auraient été tuées.
L'armée israélienne, qui a mené ces dernières semaines plusieurs
frappes meurtrières contre des positions militaires iraniennes en
Syrie, était depuis plusieurs jours en état d'alerte. De hauts
dirigeants iraniens ont en effet promis une riposte après le raid
conduit, le 9 avril dernier, contre la base T-4, près de Palmyre, lors
duquel sept gardiens de la révolution auraient été tués. Mardi soir,
quelques minutes seulement avant que Donald Trump ne prenne la parole
pour dénoncer l'accord sur le nucléaire iranien, elle avait appelé la
population du Golan à ouvrir les abris au cas où les gardiens de la
révolution décideraient de passer à l'action. Une frappe attribuée à
l'Etat hébreu avait dans la foulée visé une implantation iranienne
située à al-Kiswah, près de Damas.
L'armée israélienne a visé pêle-mêle «des postes d'observation
contrôlés par l'Iran ainsi que par l'axe de la Résistance, «une base
logistique de la force Qods», «des entrepôts situés à al-Kiswah et au
nord de Damas», «un stock de munitions situé sur l'aéroport
international de Damas» et plusieurs postes militaires situés dans la
zone-tampon qui sépare le plateau du Golan occupé par Israël du
territoire syrien. Les avions israéliens, qui ont été ciblés par les
défenses antiaériennes de l'armée syrienne, ont par ailleurs frappé
plusieurs batteries de missiles SA-5, SA-2, SA-22 et SA-17. L’Armée
arabe syrienne revendique trois avions israéliens abattus.
«Si Bachar el-Assad continue de permettre à l'Iran de transformer son
pays en base avancée d'opérations militaires contre nous, il doit
savoir que cela entraînera sa fin», a par exemple prévenu lundi Youval
Steinitz, le ministre israélien de l'Energie. Son collègue en charge
de la Défense, Avigdor Lieberman, a récemment menacé de s'attaquer à
Téhéran dans l'hypothèse où les gardiens de la révolution viseraient
Tel Aviv. S'exprimant jeudi matin sur les événements de la nuit, il a
indiqué: «Nous avons frappé la quasi-totalité des infrastructures
militaires iraniennes en Syrie. S'il pleut chez nous, ils doivent
savoir qu'il y aura un déluge chez eux.»
Cette escalade verbale et militaire intervient sur fond d'ambitions
conflictuelles entre Israël et l'Iran. La République islamique, dont
l'intervention militaire directe ainsi que par l'intermédiaire de
diverses milices a fortement contribué à aider Bachar el-Assad, entend
pousser son avantage en créant une implantation militaire durable en
Syrie.
Benyamin Nétanyahou, qui revendique à cet égard une pleine liberté
d'action, s'est rendu mercredi à Moscou pour évoquer avec Vladimir
Poutine la coordination entre leurs deux armées afin d'éviter un
accrochage non voulu dans le ciel de la Syrie. Le président russe a
récemment accueilli avec un certain agacement la multiplication des
frappes israéliennes contre les positions iraniennes, craignant que la
tension entre Israël et l'Iran ne menace à terme la stabilisation du
régime de Bachar el-Assad. «J'espère que nous allons non seulement en
discuter, mais aussi chercher des solutions», a-t-il déclaré à l'issue
de leur entretien.
SYRIA COMMITTEES WEBSITE
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ANONYME 12/05/2018 11:34
talmuddanslfion 12/05/2018 22:09
ANONYME 11/05/2018 18:04
nom 11/05/2018 21:35