Pour combler le « trou » budgétaire que créera la suppression de la taxe d’habitation pour tous d’ici 2020, le gouvernement envisage de mettre davantage à contribution les propriétaires de résidences secondaires, révèle Le Figaro.
La taxe d'habitation va certes disparaître, mais le manque à gagner sera répercuté sur les résidences secondaires. © Shutterstock
Exonérer de la taxe d'habitation l'ensemble des Français, une mesure très coûteuse
Le « cadeau fiscal » tant espéré par tous les Français, y compris, depuis l’été 2017, par les 20% des ménages les plus aisés, risque fort d’avoir un goût amer pour ces derniers. Selon les informations du Figaro, depuis l’annonce de suppression de la taxe d’habitation pour tous à l’horizon 2012 (et non plus seulement pour 80% des ménages les moins riches), pour le budget, le compte n’y est pas.
Car c’est toujours le cas avec les impôts : qui gagne beaucoup paie beaucoup. Renoncer à collecter la taxe d’habitation auprès de 20% des ménages les plus aisés occasionnera un manque à gagner supplémentaire de 10 milliards d’euros pour les caisses de l'État. « Énorme », estime-t-on à Bercy.
Les propriétaires de résidences secondaires paieront le prix fort
Selon Le Figaro, pour compenser ce manque à gagner (qui s’ajoute à celui de 10 milliards d’euros, induit par l’exonération de 80% des ménages), le gouvernement envisage donc de mettre davantage à contribution les propriétaires de résidences secondaires. Dans les années qui viennent, ces derniers peuvent donc s’attendre à voir leur facture fiscale s’envoler.
Si ce choix politique est effectivement arrêté, Emmanuel Macron pourra du moins faire mentir ceux qui l’accusent d’être « le président des riches ». Affaire à suivre...
Commenter cet article