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Calcul et lecture : le ministre de l’Education fait la leçon aux instituteurs

Publié par Brujitafr sur 29 Avril 2018, 08:45am

Catégories : #ACTUALITES, #POLITIQUE

Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Education nationale, donne ce jeudi ses règles aux instituteurs pour l'apprentissage du calcul et de la lecture. LP/Olivier Arandel

Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Education nationale, donne ce jeudi ses règles aux instituteurs pour l'apprentissage du calcul et de la lecture. LP/Olivier Arandel

Jean-Michel Blanquer publie ce jeudi quatre circulaires et un guide très complet à destination des professeurs. Objectif : améliorer le niveau des élèves en lecture et en écriture. Une première que nous dévoilons.

La formule est un poncif mais elle ne manque pas d’à-propos : le professeur Blanquer fait la leçon aux enseignants. À leur intention, ce jeudi, le ministre de l’Éducation nationale publie au « Bulletin officiel » quatre circulaires, qui détaillent avec une minutie rare, sinon inédite, des « recommandations » sur la meilleure manière d’inculquer aux écoliers les bases du calcul, de la résolution de problèmes mathématiques, de la lecture et de la grammaire. Des milliers de livrets sur « l’apprentissage de la lecture au CP », de 130 pages chacun, sont aussi partis du ministère. Destination de ce petit livre orange : le casier des maîtres et maîtresses, dans toutes les écoles de France.

 

LIRE AUSSI >Jean-Michel Blanquer : «La liberté pédagogique n’a jamais été l’anarchisme»
 

Une réponse aux mauvais résultats

À l’hôtel de Rochechouart, maison où « l’on écrit beaucoup », de l’avis de ceux qui y travaillent, les vade-mecum en tous genres sont loin d’être rares. Mais cette fois, ces circulaires sont signées du ministre de l’Éducation nationale lui-même. Le guide, lui, a été rédigé avec l’expertise du « conseil scientifique » qu’il a installé en janvier. Le tout forme sa réponse, politique autant que technique, aux piètres résultats du système scolaire français dans les enquêtes internationales.

 

La dernière en date, Pirls, publiée en décembre sur le niveau des écoliers de CM1 en compréhension de l’écrit, a confirmé la dégringolade : le système scolaire français a chuté de 14 points en 15 ans, principalement parce que les élèves parviennent mal, et de moins en moins bien, à comprendre le sens de ce qu’ils lisent. Selon une autre enquête, Cedre, menée par le ministère, 40 % des enfants n’atteignent pas les objectifs en lecture attendus par les programmes à la fin du CM2.

 

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Calcul mental et manuel de lecture

 

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Au risque de crisper le débat, Jean-Michel Blanquer dégaine un arsenal plutôt marqué idéologiquement, teinté de conservatisme, diront ses détracteurs. Il nous assure pourtant que ce n’est pas la doctrine mais la recherche, particulièrement celle des spécialistes en sciences cognitives, qui le guide.

 

LIRE AUSSI >Calcul et lecture : les consignes de Blanquer aux instituteurs
 

 

Selon lui, c’est elle qui commande d’organiser un quart d’heure de calcul mental chaque jour dans les classes, une dictée, deux séquences quotidiennes d’écriture de 15 minutes… Elle encore, qui impose de bannir toutes les méthodes de lecture qui ne seraient pas purement syllabiques. Elle toujours, qui exige de glisser dans chaque cartable un manuel de lecture « clair », choisi selon des critères listés par le ministère.

La liberté des profs en question

Cette dernière recommandation est un vrai pavé dans la mare, quand on sait la diversité des méthodes utilisées par les profs en France. Selon une vaste étude menée en 2016 sur le sujet auprès d’enseignants ayant plus de 15 ans d’ancienneté, la grande majorité des instituteurs bâtissent leur cours à partir… d’une trentaine de méthodes différentes, mixées selon les besoins qu’ils constatent dans leur classe.

Cette diversité des approches est-elle appelée à disparaître et les professeurs des écoles, cadres d’État formés à bac + 5, réduits au rang de simples exécutants ? Jean-Michel Blanquer s’en défend. Reste que son leitmotiv de « l’école de la confiance », de même que ses recommandations, risquent de prendre du plomb dans l’aile chez les professeurs les plus attachés à leur historique « liberté pédagogique ».

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