< Avez-vous compris pourquoi ils ont constitutionnalisé l'état d'urgence ?!
PLEIN POUVOIR AUX POLITIQUES ho ! ho ! ho ! >
---- Substituer à l'état de droit le droit de l’État - Pouvoirs administratifs renforcés -
«De telles mesures nous feraient basculer dans un autoritarisme d'État» -
**Un Etat de droit ("Rule of Law" en anglais) est un système institutionnel dans lequel la puissance publique est soumise au droit. Il est fondé sur le principe essentiel du respect ses normes juridiques (ou "primauté du droit"), chacun étant soumis au même droit, que ce soit l'individu ou bien la puissance publique. - **L'état d'urgence est, en France, une situation spéciale, une forme d'état d'exception permettant aux autorités administratives (ministre de l'Intérieur, préfet) de prendre des mesures restreignant les libertés comme l'interdiction de la circulation ou la remise des armes à feu de certaines catégories.
Le Sénat votait pour la dernière fois et a définitivement adopté le projet de loi antiterroriste, mercredi 18 octobre. Ce texte a été pensé comme un relais de l’état d’urgence, qui doit prendre fin au 1er novembre. Le projet de loi, déjà adopté par l’Assemblée nationale il y a une semaine, a été voté par 244 sénateurs. Vingt-deux ont voté contre, essentiellement les communistes, tandis que les socialistes se sont abstenus.
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Ces derniers regrettent « que trop de questions restent en suspens, dont certaines relèvent de la constitutionnalité du texte », a souligné Jacques Bigot (PS). Avec ce nouveau texte, « la société qui nous est proposée ici est une société du soupçon permanent, laissée entre les mains des pouvoirs administratifs, où le préfet et le ministre de l’intérieur peuvent remplacer désormais les juges », a pour sa part estimé Esther Benbassa, du groupe Communiste, républicain, citoyen et écologiste.
Pouvoirs administratifs renforcés
Au centre de cette loi controversée figure le renforcement des pouvoirs de l’autorité administrative (préfets, ministère de l’intérieur) pour assigner quelqu’un non plus à résidence, mais dans un périmètre au minimum égal à la commune, réaliser des perquisitions, fermer un lieu de culte ou ordonner des contrôles d’identité près des frontières. Le tout sans autorisation judiciaire, perquisitions exceptées.
Ces mesures sont transposées de l’état d’urgence post-attentats du 13 novembre 2015 – prolongé une sixième fois en juillet –, mais plus limitées et ciblées sur la prévention du terrorisme.
Députés et sénateurs étaient parvenus à un accord en commission mixte paritaire (CMP) sur une version commune du texte. La CMP a notamment supprimé, à la demande des sénateurs Les Républicains (LR), l’obligation pour une personne soumise à une mesure individuelle de surveillance de déclarer les numéros d’abonnement et les identifiants techniques de ses moyens de communication électronique.
« Je ne prendrai pas la décision de déférer cette loi devant le Conseil constitutionnel (…). La qualité du travail a permis d’aboutir à un texte pleinement satisfaisant », a déclaré le président de la République, Emmanuel Macron, mercredi, en rendant hommage au travail parlementaire lors d’un discours sur la sécurité devant les policiers et gendarmes. Le texte ne pourra être déféré au Conseil constitutionnel que si ce dernier est saisi par le premier ministre, le président de l’une des deux assemblées, ou par soixante députés ou soixante sénateurs.
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