Chose promise, chose due ? Emmanuel Macron avait promis pendant la campagne que les salariés qui démissionnent pourraient toucher des indemnités chômage, sous conditions. Mais l’addition pourrait se révéler plus salée que prévue.
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Protéger les démissionnaires
« Nous ne pouvons pas promettre la sécurité de l’emploi, dans un monde où les mutations technologiques rendent certains métiers obsolètes et en font émerger d’autres. Mais il y a deux choses que nous pouvons garantir : que l’on puisse évoluer d’un métier à l’autre, et que l’on soit protégé face à la perte d’emploi ». Voilà ce qu’écrivait Emmanuel Macron dans son programme de campagne. L’une de ses propositions consistait à ouvrir des droits à l'assurance-chômage aux salariés qui démissionnent.
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Cette réforme est actuellement à l’étude. Tous les cinq ans, chacun aurait donc droit à des indemnités chômage, s’il choisit de démissionner pour changer d’activité ou développer son propre projet professionnel (et non plus seulement, comme c’est le cas aujourd’hui, pour suivre son conjoint en mutation). Ceci ayant également pour objectif que les entreprises investissent pour améliorer la qualité de vie au travail afin de conserver leurs salariés.
Une indemnisation au rabais ?
Las, cette réforme pourrait coûter cher, bien plus cher que prévu, selon les informations des Échos. Durant la campagne, l'Institut Montaigne avait chiffré la mesure à 2,7 milliards d’euros. Mais la note pourrait être bien plus élevée. Car si de nombreux salariés s’engouffrent dans la brèche et démissionnent, sans avoir trouvé d’autre job, il pourrait en coûter entre 8 et 14 milliards d'euros la première année, de 3 à 5 milliards les suivantes, selon les estimations du ministère du Travail rapportées par le quotidien.
Comment réduire la facture ? Une option consisterait à indemniser de manière moins généreuse les salariés démissionnaires que les personnes licenciées. Affaire à suivre.
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