Le chef de l'Etat a annoncé qu'il allait officiellement reconnaître le statut du drapeau étoilé au prochain sommet de l'UE afin qu'il ne puisse plus être «enlevé de l’hémicycle» de l'Assemblée nationale, allusion à une demande de La France Insoumise.
Début octobre, les députés de La France Insoumise (LFI) avaient déposé un amendement prévoyant que «seuls peuvent être présents dans l'hémicycle le drapeau tricolore [...] et le drapeau de l'Organisation des Nations unies», revenant à éliminer le drapeau étoilé de l'Assemblée nationale. Ils devaient défendre à nouveau leur proposition lors de l'examen du projet de réforme du règlement de l'Assemblée.
«Au moment où certains en France ont des débats où on se rétrécit et voudraient enlever le drapeau européen, je veux vous dire que lors du prochain Conseil européen, j'affirmerai officiellement que la France reconnaît le statut de l’hymne européen et du drapeau européen, ce qui ne permettra pas à certains d'enlever le drapeau européen de l'hémicycle français ou de tout autre lieu», a répondu Emmanuel Macron, en clôture d’un débat sur l’Europe qui s'est tenu à l'Université de Francfort.
«[Le drapeau] sera bien maintenu [à l'Assemblée nationale] car je ferai cette déclaration», a-t-il affirmé. Il a enfin rappelé que le jour de son élection il avait fait jouer, juste avant son premier discours, l'Hymne à la joie de Beethoven, qui est l'hymne européen.
Le drapeau tricolore n'a fait son apparition dans l'hémicycle qu'en 2007, à l'initiative du président de l'Assemblée d'alors, Jean-Louis Debré. Certains élus avaient alors regretté l'absence du drapeau européen.
«Le bureau de l'Assemblée nationale a considéré que cet hémicycle est le lieu emblématique de nos débats nationaux et de l'élaboration de la loi nationale, en fonction de quoi, nous n'avons mis que le drapeau français», avait justifié Jean-Louis Debré.
Le drapeau européen a finalement fait son entrée sous la présidence de François Hollande.
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