MAJ
La mairie de Paris à très vite réagi aux révélations de Capital sur l’emploi imaginaire qu’elle a occupé pendant plus de deux ans. En avançant des arguments qui ne résistent pas aux faits. Notre réponse à sa réponse.
A la suite de la parution de notre enquête, Anne Hidalgo a annoncé son intention de porter plainte contre Capital. Dans un communiqué publié par l’Hôtel de Ville, elle «conteste avec la plus grande fermeté l’accusation d’emploi fictif » et « rappelle son attachement le plus complet au respect du droit ». Mais ses arguments ne sont guère convaincants.
Pour justifier son deuxième salaire, perçu entre 2000 et 2003 du ministère du Travail alors qu’elle était première adjointe – une information qu’elle ne conteste pas -, elle met d’abord en avant le fait qu’elle attendait un bébé. « Elue en mars 2001 et enceinte de son troisième enfant, elle a alors exercé son droit au congé maternité », indique le communiqué de la mairie. C’est exact. Mais cela ne suffit pas. D’abord parce que ledit congé ne s’est évidemment pas prolongé pendant les 26 mois incriminés. Et puis parce qu’il n’a pas pu commencer en mars 2001, au lendemain de son élection, comme Anne Hidalgo tente de le faire croise.
Il convient en effet d’être précis sur le calendrier. De son propre aveu, l’ex-première adjointe a découvert qu’elle était enceinte le jour même de son accession à la mairie de Paris, en mars 2001. Selon l’Obs, elle a pris un congé maternité de six mois entre octobre 2001 et avril 2002. Elle a donc accepté de se faire payer par le ministère pour un emploi virtuel jusqu’en octobre 2001, puis d'avril 2002 à janvier 2003.
>> En vidéo - Interview sur LCI de l'auteur de l'enquête, Philippe Eliakim
Lecture
Deuxième argument mis en avant par la maire de Paris : c’est elle qui aurait demandé au ministère du Travail de mettre fin à sa rémunération dès la fin de son congé maternité en avril 2002. Nous n’avons trouvé aucune trace de cette demande dans notre enquête, et aucun témoignage n’est venu la corroborer. Et pour cause ! Si elle l’avait fait, elle n’aurait certainement pas continué d’être payée pendant 9 mois, jusqu’en janvier 2003, sans exercer la moindre fonction au ministère !
>> A lire aussi : Exclusif : les preuves qu’Anne Hidalgo avait un emploi fictif
Pour appuyer son argumentaire, la maire de Paris insiste sur le fait que nous avons jadis été condamné en diffamation pour un article sur des emplois fictifs de Bertrand Delanoë cette fois. C’est encore une fois exact. Mais Anne Hidalgo omet de préciser que le tribunal n’a sanctionné que la forme de nos écrits, et non la véracité des faits que nous y rapportions. Et qu’elle même a par ailleurs été condamnée deux fois en diffamation ces derniers mois.
Emploi fictif d'Anne Hidalgo : la réponse incohérente de la mairie de Paris
La mairie de Paris à très vite réagi aux révélations de Capital sur l'emploi imaginaire qu'elle a occupé pendant plus de deux ans. En avançant des arguments qui ne résistent pas aux faits. ...
Voilà pourquoi il veut se "tirer" en Tunisie !!!!!!!!!! DELANOË démasqué par Capital et l'Inspection Générale de la ville de Paris! LE BOOMERANG de DELANOË ! DELANOË PLUS VOYOU QUE CHIRAC, ...
Les folles dépenses d'avocats de la mairie de Paris - MOINS de BIENS PLUS de LIENS
Les dérives dans les passations de marché de la mairie de Paris commencent à coûter cher aux contribuables de la capitale. Mise en cause dans plusieurs appels d'offre pour le ramassage des ordu...
http://www.brujitafr.fr/article-les-folles-depenses-d-avocats-de-la-mairie-de-paris-122071521.html
D'après le magazine, la maire de Paris s'est fait payer par le ministère du Travail pour un emploi imaginaire qui lui aurait permis de toucher plus de 3 000 euros mensuels durant plus de deux ans, en plus de ses indemnités d'adjointe municipale.
Sale temps pour Anne Hidalgo, mise en cause dans le brûlot Notre-Drame de Paris, publié en septembre 2017. Cette fois, c'est le magazine Capital qui affirme ce 25 octobre 2017 avoir la preuve que l'actuelle maire de Paris a bénéficié pendant plus de deux ans, à partir de mars 2001, de son salaire versé par le ministère du Travail alors qu'elle avait accédé au poste de première adjointe du maire de Paris alors fraîchement élu, Bertrand Delanoë.
Le magazine rapporte que jusqu’en avril 2002, Anne Hidalgo, en sa qualité d'inspectrice du travail en chef, était officiellement mise à la disposition du cabinet de Marylise Lebranchu, la ministre de la Justice de Lionel Jospin, comme conseillère technique puis comme chargée de mission. Une fonction qu'elle était censée ne plus exercer depuis mars 2001, et dont elle aurait continué à percevoir les revenus jusqu'en 2003.
A l'appui de son affirmation, Capital produit un document présenté comme un bulletin de salaire de janvier 2003.
Anne Hidalgo n'a pas tardé à réagir et a annoncé porter plainte contre le magazine. La maire de Paris affirme être toujours restée dans la légalité, évoquant un congé maternité à l'issue duquel elle aurait été placée en détachement avec cessation de la rémunération, en raison de sa fonction de première adjointe à la mairie de Paris. Anne Hidalgo cite en outre un arrêté ministériel, daté de janvier 2003, prévoyant le reversement des salaires perçus entre la date de sa demande et celle de l'arrêté.
Commenter cet article