Après l’abandon des populations de l’île de Saint-Martin par le gouvernement français – notamment illustrée par la fuite de la sous-préfète Anne Laubiès -, celui-ci a assuré avoir géré la situation d’une manière irréprochable. Les ministres se sont lavés les mains de leurs responsabilités.
L’état français « à la hauteur »
La ministre des outre-mer, Annick Girardin, a assuré que l’État Français avait été « à la hauteur », gouvernement en tête. « Jamais je ne laisserai dire que les services de l’État, que les services de la collectivité territoriale n’auraient pas été à la hauteur. (…) Chacun ici a fait tout ce qu’il avait à faire », a martelé Mme Girardin lors d’une conférence de presse à Saint-Martin.
Problème : nul ne critique les secours récemment arrivés sur place, mais bien l’abandon complet par le gouvernement français des populations avant l’arrivée de l’ouragan. Aucun plan d’évacuation n’a été mis en œuvre ni de militaires prépositionnés. Les compagnies aériennes françaises se sont même livrées à une spéculation sur le prix des billets avant l’arrivée de l’ouragan alors que leurs homologues étrangères baissaient massivement les prix pour faciliter l’évacuation de leurs ressortissants.
Censure de guerre
L’État Français continue d’opérer une censure de guerre via les médias d’état qu’il contrôle. Objectif : protéger politiquement le gouvernement, présidence en tête.
Aucun bilan n’est réellement disponible, même si des chiffres invérifiables circulent. Mais nombreux sont ceux qui pensent qu’ils seront volontairement sous-estimés, notamment en ne comptent pas les clandestins.
La question des responsabilités constitue désormais la préoccupation gouvernementale principale.
Voici des nouvelles de #SaintMartin après le passage d’#Irma. Si c’est confirmé c’est très inquiétant. pic.twitter.com/dJcqMzQjw4
— Julien Le Clézio (@JulienLeClezio) 10 septembre 2017
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