Le mouvement, qui devait initialement commencer à l'aube, devrait s'intensifier lundi...
et vous dans votre région ?
- Les grévistes présents depuis minuit empêchent les poids-lourds de circuler sur l'A22 en direction de la Belgique.
- Les organisateurs promettent de multiplier blocages et rassemblements sur des lieux stratégiques, notamment autour des bases logistiques et dépôts de carburants.
Le mouvement démarre quelques heures plus tôt que prévu. Une trentaine de routiers CGT et FO bloquaient dans la nuit de dimanche à lundi une autoroute dans le Nord, tout près de la Belgique, pour protester contre la réforme du Code du travail.
Les grévistes présents depuis minuit empêchaient les poids lourds de circuler sur l’A22 en direction de la Belgique, à quelques centaines de mètres du poste frontière de Rekkem, et une file d’environ 100 véhicules à l’arrêt s’était formée sur un kilomètre. Les voitures et transports en commun pouvaient toutefois passer.
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Bases logistiques et dépôts de carburants ciblés
« On va essayer de rester le plus tard possible », a déclaré Sandy Penne, membre du bureau fédéral de la CGT transports et lui-même routier dans les Hauts-de-France. Tous devaient ensuite se rendre dans le Pas-de-Calais pour une assemblée générale à 5h. « Notre action est un galop d’essai pour demain (lundi) matin », a-t-il ajouté. La mobilisation « pour le retrait des ordonnances » se déroulait dans le calme.
Le mouvement reconductible, qui devait initialement commencer à l’aube, devrait s’intensifier lundi. Les organisateurs promettent de multiplier blocages et rassemblements sur des lieux stratégiques, notamment autour des bases logistiques et dépôts de carburants. Dans le Nord, ils ont notamment prévu de bloquer à partir de 5h les dépôts pétroliers de Dunkerque, selon FO Transports.
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Par anticipation, le gouvernement a publié samedi un arrêté autorisant les transporteurs d’hydrocarbures à déroger temporairement aux règles en matière de temps de conduite et de repos, afin de faciliter les approvisionnements en carburant.
Course au « moins-disant social »
Dans le viseur des routiers, les ordonnances signées vendredi par Emmanuel Macron, même si Elisabeth Borne a assuré que la réforme du Code du travail n’avait « pas de raisons » de les inquiéter.
Les organisations de chauffeurs, à l’instar des confédérations syndicales, dénoncent la possibilité de « faciliter » les licenciements économiques dans les grands groupes, « l’affaiblissement » des représentants du personnel ou encore le plafonnement des indemnités prud’homales.
Plus spécifiquement, ils s’inquiètent de la possibilité de négocier dans l’entreprise des éléments de rémunération (13e mois, prime d’ancienneté…), jusque-là fixés par la branche professionnelle. Les TPE et PME, soit l’essentiel du tissu économique, vont s’engager dans une course au « moins-disant social » pour remporter les appels d’offres, redoutent FO et CGT.
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