Malgré les menaces du gouvernement central, le référendum pour l'indépendance de la Catalogne aura-t-il lieu dimanche ? La Generalitat reste déterminée.
George Soros finance l'indépendantisme catalan - MOINS de BIENS PLUS de LIENS
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Une drôle d'ambiance règne à Barcelone et dans toute la Catalogne, cette région insoumise dont les autorités ont prévu un référendum d'autodétermination ce dimanche – et dont le pouvoir central ne veut pas entendre parler. Personne ne sait si on assistera ou non à des affrontements ou si cette journée électorale se déroulera en toute tranquillité. La certitude, c'est que les deux camps sont totalement opposés : d'un côté, le pouvoir central qui avec le parquet a interdit la tenue de cette consultation sous peine de poursuites pénales ou de très lourdes amendes (jusqu'à 300 000 euros en cas de participation à un dépouillement dans un collège) et qui compte des milliers d'agents venus spécialement en renfort depuis tout le pays. De l'autre, les autorités séparatistes catalanes pour qui ce référendum est « indispensable » et, en cas de victoire du « oui », devra déboucher sur une déclaration d'indépendance dès lundi prochain. La confrontation semble inévitable : le premier camp assure que le scrutin n'aura pas lieu, au nom de la Constitution ; l'autre martèle le contraire, au nom du « droit des peuples à disposer d'eux-mêmes ».
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Diverses formes de résistance se mettent en place dans toute la région pour tenter de débloquer le verrou imposé par Madrid, c'est-à-dire le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy et les autorités judiciaires. Étudiants insoumis dans les halls universitaires ; syndicats paysans circulant en tracteurs ornés d'esteladas – les drapeaux catalans rouge et jaune sécessionnistes ; enseignants cloisonnés dans des collèges et écoles qui risquent d'être interpellés par les forces de l'ordre ; personnalités médiatiques, à l'instar de Gerard Piqué, défenseur du club de football FC Barcelone, assurant dans un tweet « votarem », « nous voterons »… Même la maire de Barcelone Ada Colau, issue d'une gauche militante contre les expulsions immobilières, montre une équidistance que beaucoup jugent tendancieuse : même si elle se dit non-indépendantiste, elle a annoncé son intention de voter ce dimanche, malgré l'interdiction des autorités centrales.
Quel rôle pour la police catalane ?
Après que des milliers d'étudiants ont manifesté depuis jeudi en faveur du scrutin, la Generalitat – nom donné à l'exécutif sécessionniste de Catalogne – a mis en exergue son opposition radicale au pouvoir central : pas question d'obéir aux injonctions du parquet et du tribunal constitutionnel. Le référendum aura lieu, le oui l'emportera et deux jours plus tard l'indépendance sera déclarée, a assuré en substance Raül Romeva, le ministre régional des affaires étrangères catalanes. Cette région dispose en effet de plusieurs ambassades dans le monde, même si elles ne sont pas reconnues par le pouvoir central espagnol. Du côté de Madrid, on affirme avoir saisi plus de dix millions de bulletins de vote et on affirme que le scrutin est impensable. Les 2 315 collèges électoraux listés par la Generalitat doivent être mis sous scellés d'ici dimanche. Reste à savoir si cet ordre sera respecté par la police catalane, les Mossos, qui maintiennent une ambiguïté sur le rôle qu'ils vont jouer le 1er octobre. Réponse d'ici peu.
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