Cette tendance baptisée street pooling (NDLR : piscine de rue), apparue lors des épisodes caniculaires de 2015, n’est pas sans danger.
Ils sont agacés, lassés et… inquiets. Les pompiers de la BSPP (Brigade de sapeurs-pompiers de Paris) ont fait les comptes ! En ces quatre jours de canicule, un millier de bouches à incendie ont été ouvertes «sauvagement» à Paris et dans les trois départements de petite couronne (Hauts-de-Seine, Val-de-Marne, Seine-Saint-Denis). Tout ça pour se rafraîchir !
«Cette tendance surnommée Street pooling (NDLR : piscine de rue), apparue lors des épisodes caniculaires de 2015, plus en banlieue que Paris intra muros, n’est pas sans danger et sans conséquence», martèle Clément Cognon, porte-parole de la BSPP. Et d’énumérer : les accidents d’électrocution que peuvent provoquer ces espèces de geyser d’eau, notamment aux abords des lignes électriques aériennes, lignes de tramway, caténaires SNCF. Ça peut aussi causer des électrocutions avec les installations électriques souterraines. Par ailleurs, le risque de glissade et de chute sur la chaussée mouillée et glissante est non négligeable. Et enfin, le plus grave… l’ouverture intempestive de ces bouches crée une pénurie d’eau préjudiciable lors d’interventions des pompiers sur un incendie.
Autres problèmes, l’ouverture intempestive des bouches fait que les riverains appellent les pompiers sur les numéros d’urgence. «Nous avons reçu un millier d’appels, ça bloque notre plate-forme». Et de répéter qu’il ne faut pas appeler les pompiers mais la mairie d’arrondissement dans la capitale. C’est la DPE, le service de voirie de la mairie de Paris qui a en charge ces bouches d’incendie. Enfin, le street pooling coûte cher à la collectivité. En 2015, 250 000 m3 d’eau ont été gâchées. Ça a coûté la bagatelle d’1 millions d'euros.
leparisien.fr
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