Pour affronter Dieudonné, Francis Lalanne et Nolan, le jeune homme qui l’avait giflé, Manuel Valls a ajouté la mention "majorité présidentielle" sur son affiche, alors qu’il roule sans étiquette.
Ah l’Essonne… sa flore, ses châteaux, sa rivière et… Manuel Valls. Le député sortant de la première circonscription de l’Essonne a décidé de se représenter. D’abord sous l’étiquette de La République en marche (LREM), affirmant le 9 mai dernier qu’il serait "le candidat de la majorité présidentielle" et qu’il "souhaitait s’inscrire" dans le mouvement d’Emmanuel Macron.
Mais l’ancien Premier ministre ne s’était pas donné la peine de s’inscrire sur les listes, ni même de prévenir les dirigeants de La République en marche, alors finalement, la nouvelle instance politique a décidé de ne pas l’investir. Mais heureusement pour lui, il n’y aura personne de LREM en face de lui. Étrange circonscription, perdue dans les méandres de la politique politicarde.
Côté PS, on a engagé une procédure d’exclusion de Valls, parti jouer avec l’adversaire. Donc forcément, le PS ne l’a pas investi à Évry, mais lui aussi a décidé de ne mettre aucun candidat de son camp en face de l’ancien premier Ministre.
"De manière immodeste, je pense qu’on a besoin de moi"
Manuel Valls s’obstine à se présenter dans la première circonscription de l’Essonne. "De manière immodeste, je pense qu’on a besoin de moi", a-t-il déclaré au Journal du Dimanche le 14 mai dernier. Après avoir dit que "l’arrogance" de Benjamin Griveaux (porte-parole LREM) n’allait en rien le déstabiliser, l’ancien Premier ministre a ajouté, parlant de lui à la troisième personne, tel Alain Delon cherchant un nouveau rôle :
"À la fin, il n’y a rien de magnanime dans cette histoire. On joue jusqu’au bout, on l’humilie, on l’isole, le tout pour finir par une solution de compromis. Mais ils l’ont fait de manière tellement appuyée que ça s’est retourné contre Macron. C’est devenu le cas Valls."
Alors, toujours sans modestie aucune, Manuel Valls a ajouté en grand et en bleu la mention "majorité présidentielle" à son affiche de campagne, tandis qu’il marche sans étiquette vers l’Assemblée nationale. Dans le dépliant qu’il a tweeté, il s’estime être "le seul qui souhaite la réussite du quinquennat qui s’ouvre, dans l’intérêt de la France". En attendant, la France rit jaune de voir tant d’obstination à gouverner, alors que ce dernier a perdu la primaire de la gauche. Décidément, Manuel Valls envoie tout valser, les électeurs socialistes, le PS et le nouveau président de la République.
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