FORCES DE L'ORDRE Les forces de l’ordre veulent éviter les échauffourées qui ont eu lieu après les résultats du premier tour de l’élection présidentielle…
Une centaine de personnes criant «Ni Le Pen ni Macron» ont participé à une manifestation «sauvage» le 27 avril dans la soirée dans l'est de Paris. - Lionel BONAVENTURE / AFP
Plus de 50.000 policiers, gendarmes et militaires de l’opération Sentinelle, dont 12.000 en agglomération parisienne, seront de nouveau déployés en France pour assurer la sécurité ce dimanche, à l’occasion du second tour de l’élection présidentielle, a-t-on appris ce jeudi auprès des autorités.
« Comme lors du premier tour de scrutin, plus de 50.000 policiers et gendarmes seront engagés dimanche, aux côtés des militaires de l’opération Sentinelle et des polices municipales, pour assurer la sécurité aux abords des bureaux de vote et pour intervenir immédiatement en cas d’incident », a déclaré à l’AFP le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Pierre-Henry Brandet.
« Des conditions de sécurité maximales »
Le ministre « Matthias Fekl rappelle que des consignes claires et précises ont été données aux préfets pour que le scrutin puisse se dérouler, sur l’ensemble du territoire, dans des conditions de sécurité maximales », a-t-il ajouté. « Plus de 12.000 policiers et militaires » seront mobilisés sur l’agglomération parisienne dont 5.000 effectifs spécifiquement dédiés à la sécurisation du scrutin et à la garantie de l’ordre public, a précisé la préfecture de police dans un communiqué. « Nos forces de l’ordre seront également particulièrement mobilisées pour assurer la sécurisation des célébrations, rassemblements et manifestations qui se dérouleront à l’issue de la divulgation des résultats », selon Pierre-Henry Brandet. Une cellule de suivi sera, comme lors du premier tour, activée dans les locaux du ministère de l’Intérieur, place Beauvau, « de manière à adapter en permanence les dispositifs de sécurité et prévenir et contenir les éventuels troubles à l’ordre public qui pourraient survenir », a précisé Pierre-Henry Brandet.
La préfecture de police de Paris mobilisera « un dispositif de sécurisation renforcée par la mise à disposition d’unités de forces mobiles prépositionnées sur le territoire de l’agglomération ». Des arrêtés d’interdiction de séjour ciblés seront également pris par le préfet de Police Michel Delpuech. Le soir du premier tour du scrutin, une manifestation de plusieurs centaines de jeunes « antifascistes » à Paris, « contre » Emmanuel Macron et Marine Le Pen, qualifiés pour le second tour, avait été émaillée d’échauffourées avec la police. Six policiers et trois manifestants avaient été légèrement blessés et 143 personnes avaient été interpellées. Une quarantaine d’actions, rassemblant environ 2.000 personnes au total, s’étaient aussi tenues en province (Lyon, Bordeaux, Grenoble, Rouen, Toulouse, Rennes, Nantes), les plus importantes réunissant 300 personnes à Nantes et 250 à Toulouse, selon une source policière. C’est la première fois qu’une présidentielle se déroule sous état d’urgence, en vigueur depuis les attentats du 13 novembre 2015.
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