C'est par une note officielle publiée avant chaque réunion du NSC que le président nomme de facto les membres qui le compose. D'ordinaire, celle-ci ne varie jamais et Steve Bannon y figure toujours en tant que «stratège en chef» - un poste créé spécialement pour lui. C'est en découvrant la note la plus récente, datée du 4 avril, que plusieurs observateurs ont noté l'absence de celui que ses détracteurs considèrent parfois comme l'éminence grise de Donald Trump.
Dans un communiqué adressé à la presse, Steve Bannon explique que, sa nomination étant destinée à rétablir un certain ordre au sein du NSC, elle était destinée à n'être que provisoire. «J'avais été nommé pour garantir la désintrumentalisation du NSC», souligne-t-il, notant que son prédécesseur «Susan Rice [avait] instrumentalisé le NSC au cours de la législature précédente». Il estime que l'arrivée récente du général McMaster au sein du Conseil permettait désormais à celui-ci de «retrouver sa fonction initiale».
Loué par tous les partis, Herbert Raymond McMaster fait figure de «modéré» et bénéficie d'une certaine estime y compris auprès du Parti démocrate. Il a remplacé, au sein du NSC, l’ancien général Michael Flynn, poussé à la démission le 14 février dernier, pour avoir dissimulé ses rencontres avec l’ambassadeur russe. Plusieurs commentateurs avaient alors estimé qu'il s'agissait d'un signal d'apaisement de la part de Donald Trump.
La nomination à la fin du mois de janvier de l'ancien patron du site d'informations d'«extrême droite» Breitbart au CSN, sorte de petit «ministère des Affaires étrangères» au sein même de la Maison Blanche, avait entraîné une cascade de condamnations, en raison notamment de son manque total d'expérience en matière de diplomatie. Steve Bannon avait exercé la fonction de directeur de campagne de Donald Trump avant l'élection.
Au début du mois de février, cinquante parlementaires démocrates avaient même adressé un courrier à Donald Trump afin de lui demander des «explications écrites au sujet de (sa) décision d'injecter de la politique» au sein de CSN, en élevant ainsi cet ex-banquier d'affaires de 63 ans au rang de membre permanent du Conseil.
La nomination controversée de l'ex-directeur de campagne de Donald Trump après l'élection de ce dernier avait suscité de vives polémiques y compris chez les Républicains, Steve Bannon étant considéré comme particulièrement conservateur.
Le président américain Donald Trump a décidé mercredi 5 mars de réorganiser son Conseil national de sécurité (NSC) en démettant de sa fonction de son stratège en chef Steve Bannon et en limitant le rôle de son conseiller en sécurité intérieure, Tom Bossert.
La nomination à la fin du mois de janvier de l'ancien patron du site d'informations d'«extrême droite» Breitbart au CSN, sorte de petit «ministère des Affaires étrangères» au sein même de la Maison Blanche, avait entraîné une cascade de condamnations, en raison notamment de son manque total d'expérience en matière de diplomatie.
Au début du mois de février, cinquante parlementaires démocrates avaient même adressé un courrier à Donald Trump afin de lui demander des «explications écrites au sujet de (sa) décision d'injecter de la politique» au sein de CSN, en élevant ainsi cet ex-banquier d'affaires de 63 ans au rang de membre permanent du Conseil. source
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