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MOINS de BIENS PLUS de LIENS

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L'esprit est comme un parapluie = il ne sert que s'il est ouvert ....Faire face à la désinformation


BIG BROTHER : COMMENT JE SUIS DEVENUE INVISIBLE

Publié par Brujitafr sur 3 Mai 2016, 10:05am

Catégories : #Nouvel Ordre Mondial

Comment je suis devenue invisible, est un documentaire incontournable (0h57) qui nous montre que nous sommes tous totalement surveillés via nos smartphones, Internet et réseaux sociaux, les caméras extérieures, les cartes bancaires, les nouvelles TV, etc., bref, tout ce qui est connecté. Alexandra Ranz a tenté de déjouer la surveillance omniprésente en ne laissant aucune trace sur son portable et sur le web, mais cela s’est vite révélé extrêmement difficile, voire impossible...

Journaliste trentenaire, urbaine et connectée, Alexandra Ranz se livre pendant six mois à une expérience sociale et citoyenne : Essayer de se soustraire à la surveillance étatique et commerciale d'Internet et du smartphone, car toutes les données produites lors de l'utilisation d'un appareil connecté sont récupérées par des sociétés ou des organisations.
Dans plusieurs pays et villes, elle part à la rencontre de spécialistes qui tentent de préserver la vie privée des citoyens.

Internet, téléphonie mobile, cartes à puce, la journaliste s’est penchée sur les traces que nous laissons en permanence. Peut-on encore, en 2016, échapper à la surveillance de masse sans renoncer totalement aux outils bien pratiques que sont le téléphone et l’ordinateur ? C’est la question que s’est posée Alexandra Ranz dans ce très efficace documentaire.
Echapper à la surveillance s’avère un véritable parcours du combattant, constate rapidement la journaliste. Si les mesures de base "d’hygiène numérique" que lui conseillent des activistes sont simples, en utilisant la navigation privée et en dotant son téléphone d’un mot de passe, l’ampleur de la surveillance dont elle fait l’objet, comme chacun, la pousse rapidement vers des méthodes plus élaborées.

Comment échapper aux cinquante caméras de vidéo-surveillance qu’elle croise sur un trajet à vélo ? C’est possible, mais il faut porter un masque. Naviguer sur Internet de manière anonyme ? Oui, en utilisant le navigateur anonyme Tor. Empêcher la RATP, la SNCF et l’État de savoir où elle se rend ? Oui, là encore, à condition d’abandonner son passe Navigo et de payer son billet de transport en liquide. De toute façon, la carte bancaire est un outil de surveillance ultra-performant, qui donne des informations sur tous nos achats ...
Reste l’outil de flicage par excellence, qui est aussi l’accessoire "indispensable" du XXIe siècle : Le smartphone. Un nettoyage des applications et un réglage précis des paramètres de confidentialité n’y changent pas grand-chose. "Le réseau des opérateurs mobiles n’est pas du tout sécurisé", explique le spécialiste Karsten Nohl, lors d’une rencontre des hacktivistes du Chaos Computer Club. "Avec simplement votre N° de téléphone, on peut savoir où vous êtes ", démonstration à l’appui. Pire, renchérit le spécialiste en sécurité informatique Bruce Schneier : "Votre téléphone sait avec qui vous couchez si votre partenaire en a un aussi !" Pour devenir invisible, il faut l’abandonner.

Même en prenant les mesures les plus radicales, impossible de déjouer totalement les yeux qui nous espionnent, car surveillance d’État ou des entreprises, tout se mêle. "Les entreprises qui gèrent les plates-formes collectent en permanence des données sur nous. Qui aurait imaginé que Facebook, destiné à nos loisirs, deviendrait la source principale des services de renseignement ? ", s’étonne David Lyon, professeur de sociologie.
Alors, faute de pouvoir échapper à la surveillance, au moins peut-on lutter contre. Au Musée de la Stasi, à Berlin, dirigé par l'ancien opposant à la police secrète est-allemande Jörg Drieselmann, la question est évidente : "Est-ce qu’il y avait des moyens d’échapper à la surveillance ?" Une longue pause. "Non, mes parents m’ont appris dès mon plus jeune âge qu’il fallait que je mente quand j’étais en public : Ne dis surtout pas ce que tu penses, dis-leur ce qu’ils veulent entendre. Il n’était pas possible de vivre en RDA sans que cela laisse des séquelles psychiques."
(lemonde.fr/big-brother)

Géolocalisation, temps de course, photos de vacances, achats, des cartes bancaires en passant par nos smartphones, ordinateurs et autre joujoux de la high-tech garantis 100% connectés, rien ni personne n’échappe aujourd’hui aux systèmes de contrôles tapis dans l’ombre.
Nous produisons des données en permanence en pensant qu'elles nous appartiennent, mais en partageant certaines données, en cliquant ou en téléphonant, nous abreuvons sans le savoir de nombreuses entreprises et organisations, estime Alexandra Ranz.

Restent, cependant, des outils et des attitudes qui fonctionnent, sans devenir asocial ou complotiste, afin de mettre un peu à l’abri ce qui nous reste de nos vies numériques et privées, montre le documentaire. Le chiffrement, d’abord, seule protection efficace contre les oreilles indiscrètes. Mais aussi l’action envers les politiques, et/ou le choix de se cacher en subvertissant le système ...
Alexandra Ranz efface toute trace de son passage sur internet, se désabonne, paie en liquide ses billets SNCF, ses courses au supermarché et trouve des astuces, forcément occultes, pour naviguer sur le web sans se faire repérer. Aidée de spécialistes, elle donne des clés pour contrôler notre réputation, déjouer le flicage systématique et mieux protéger notre vie privée.

Pour profiter des bienfaits du numérique, sans que l’ombre de Big Brother obscurcisse définitivement notre monde hyper-connecté et de cybersurveillance généralisée, il est donc préférable de vivre caché, selon le documentaire. Malheureusement, devenir 100% invisible relève plutôt de Mission impossible...
En ajoutant à cela l'état d'urgence toujours en vigueur : "Pour votre sécurité, vous n'aurez plus de liberté !" Les citoyen(ne)s n'ont plus de démocratie, ni de souveraineté, ni de liberté, ni de vie privée, ni... Les droits de l'Homme ? Ça, c'était à l'époque !
> Documentaire à voir rapidement et à partager, car il risque d'être vite censuré !

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B
Des éléments de réponse possibles à cette question sur mon blog.
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